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«Le partenariat avec Tifra Lait n'est qu'à ses débuts»
Smaïl Chikhoune. Président du Conseil d'affaires algéro-américain
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2017

Au centre de la polémique née ces derniers jours autour de deux projets agricoles initiés avec le groupe américain AIAG, Smaïl Chikhoune, qui a pris part à la mise en place de ces partenariats, défend, dans cet entretien, la viabilité de ces joint-ventures et l'intérêt que cela représente pour l'économie algérienne.
- Les mégaprojets agricoles annoncés à El Bayadh et Adrar sous forme de joint-ventures algéro-américaines ont-ils été effectivement lancés ?
Avant de répondre à votre première question sur la réalité de mise en marche des projets agricoles initiés par l'USABC, je tiens à rappeler que l'objectif premier du conseil, que je préside, est au-delà de la mise en relation d'affaires des opérateurs américains et algériens et tend vers l'introduction de nouvelles méthodes de gestion par ces partenaires américains, qui ont fait leurs preuves aux Etats-Unis.
Cette nouvelle façon de gérer les mégaprojets, par le biais de consortium dans le style américain, n'est peut-être pas familière en Algérie du fait de l'influence des systèmes de gestion européens. Mais il est important de signaler que de tels projets nécessitent la mobilisation d'experts de plusieurs spécialités. Et c'est ce que le consortium américain a fait. Il a appelé des experts émérites dont les travaux et résultats sont derrière la réussite de plusieurs projets dans le monde.
Pour ce qui est des deux projets auxquels vous faites référence, il s'agit de la société mixte algéro-américaine née du partenariat entre le consortium américain et le groupe Lacheb algérien (je reviendrai sur l'avancement de ce projet avec plus de détails). Quant au deuxième projet avec Tifra Lait, le partenariat n'est qu'à ses débuts avec la signature d'une lettre d'intention. Le projet est à la phase de pré-étude de faisabilité, pour laquelle des experts américains se sont déplacés à Adrar pour la prospection des lieux et d'autres suivront pour des analyses plus approfondies.
- Quel en est le degré d'avancement ?
Pour la société algéro-américaine Al Firma Al Asria, propos confirmés par le partenaire algérien, un mémorandum d'entente a été signé le 8 mars 2013. Les travaux ont démarré en septembre 2016, et ce, après l'achèvement des études sur les sols, eau, climat et la finalisation d'un business plan décliné sur sept phases et dont le développement est conditionné par la disponibilité des ressources hydriques. Le lancement des travaux a été encouragé par la visite du ministre de l'Intérieur qui a procédé à la remise des actes de concession.
La première phase de 1140 hectares est subdivisée elle-même en deux phases, dont la première concerne les plantations qui commenceront en mars avec sept pivots qui irrigueront 630 hectares plantés en pomme de terre, maïs et luzerne. Le matériel nécessaire pour le démarrage de la première phase est déjà réceptionné sur site, ainsi que les installations d'hébergement, de même que la présence des experts américains.
- AIAG bénéficie-t-il d'un droit de concession sur les terres dans le cadre de ces projets de partenariat ?
La concession des terres relève du domaine privé de l'Etat. L'Etat algérien concède exclusivement au partenaire algérien et la mise en partenariat n'est effectuée qu'en conformité avec la réglementation en vigueur.
- Quels avantages apportent ces partenariats à l'économie et à l'agriculture locales ?
Il s'agit entre autres de permettre le transfert des connaissances de la technologie américaine par le biais de la formation pédagogique et d'augmenter, par la production de lait de vache, la moyenne actuelle de 17 litres par jour à plus de 30 litres/j grâce à l'utilisation et la maîtrise technologiques des systèmes d'élevage et de la nutrition, ainsi que l'augmentation des rendements moyens de la pomme de terre.
En termes d'impacts socioéconomiques, il y a lieu de citer la contribution à absorber le chômage par les opportunités d'emploi : le projet va générer plus de 1271 emplois directs dans la production végétale et laitière qui sera augmentée substantiellement dès le lancement du volet agro-industriel. Il créera aussi plusieurs emplois indirects estimés à 1906 postes de travail et participera à la sédentarisation de la population, qui se traduira par une dynamique de la politique du développement et du renouveau rural.
C'est une région où le chômage est endémique, la structure de l'emploi au niveau de la commune de Brezina montre un taux de chômage élevé, estimé à 40% de la population active. A cela s'ajoute la substitution aux importations ; les productions végétales et animales générées par le projet induiront une diminution substantielle des importations en devises. De même, on peut envisager des exportations vers les pays de la région en s'appuyant sur le réseau des exportateurs américains.
- De quels atouts dispose le partenaire américain et quel est son apport à ces projets en termes de capitaux et d'expertise ?
L'équipe AIAG a apporté un immense avantage au projet Al Firma Al Asria à El Bayadh en partenariat avec le groupe Lacheb. Un partenaire de confiance qui a toujours fait preuve d'un engagement inflexible envers ce partenariat. AIAG, de son côté, a amené son expertise et son savoir-faire pour diriger les efforts autour de la conception du projet, la sélection de la technologie, sa mise en œuvre et son fonctionnement. Après l'étude de faisabilité effectuée l'année dernière, l'AIAG a conduit une équipe d'experts sur le site d'El Bayadh.
Des experts en sciences du sol, en hydrologie, en irrigation et en génie et conception de la ferme laitière, qui ont évalué le site et analysé les conditions du sol, de l'eau et du climat afin de déterminer les cultures appropriées à l'emplacement. Plus de 400 échantillons de sol et d'eau ont été prélevés pour assurer la cohérence à tous les niveaux. Ensuite, ils ont élaboré un business plan détaillé avec une approche de mise en œuvre progressive qui permettra de tirer parti de l'économie d'échelle en termes de sélection technologique et de production végétale pour donner le meilleur retour sur investissement.
La première phase de mise en œuvre est en cours et la plantation de la première récolte est prévue pour le mois de mars prochain. En ce qui concerne le capital de l'entreprise née du partenariat algéro-américain, les parts des uns et des autres sont définies par la législation algérienne en vigueur. Quant au financement à long terme pour la mise en œuvre progressive du projet, AIAG a plusieurs options de financement aux Etats-Unis, y compris la banque Exim, pour faciliter le financement nécessaire au projet.


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