Plus d'une centaine d'ouvriers exerçant sur le chantier de l'hôpital des 240 lits de Boumerdès ont protesté avant-hier devant le siège de l'inspection du travail de la wilaya pour réclamer le versement de leur salaire. «Le chantier du nouvel hôpital est à l'arrêt depuis quatre mois. Nous sommes 170 ouvriers à n'avoir pas été payés durant trois mois par l'entreprise italienne Construzion Generali SPA (CGF). Chaque mois, on nous dit de revenir plus tard. Y en a marre de cette situation», dira l'un des protestataires. Au niveau de l'inspection du travail, les représentants de l'entreprise CGF ne se sont pas présentés. Ce qui a attisé encore la colère des protestataires. Le nouvel hôpital 240 lits de Boumerdès connaît un retard énorme dans sa réalisation. Le projet de cette nouvelle structure sanitaire a été inscrit en 2006, mais les travaux n'ont été lancés qu'en 2014. Même après le lancement, les travaux ont connu des interruptions à plusieurs reprises, alors que le coût du projet a été revu à la hausse, pour atteindre 3,3 milliards de dinars. La réalisation du projet a été confiée dans un premier temps à l'entreprise portugaise Abrantina, en 2012. Deux années plus tard, cette entreprise s'est retirée à cause «du retard enregistré pour l'approbation du marché par la commission nationale et le refus du maître de l'ouvrage d'actualiser les prix», explique-t-on. En 2014, c'est l'entreprise italienne CGF qui a remplacé les portugais. Après plus de deux ans sur le chantier, le taux d'avancement du projet n'a pas évolué. Depuis juillet dernier, le projet est à l'arrêt à cause du «non-paiement des situations financières de l'entreprise engagée».