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La marge de manœuvre du PJD s'est retrouvée considérablement réduite
Réda Raizeg. . Journaliste politique
Publié dans El Watan le 31 - 03 - 2017

De quelle manière le roi a-t-il influencé les négociations pour la formation de la coalition gouvernementale ?
Comme souvent dans ce genre d'occasions, une partie de la presse maximise l'intervention royale, tandis que d'autres l'escamotent complètement. Ce qui est sûr, c'est que le roi a visiblement tiré le tapis sous les pieds du PJD en désignant Saad-Eddine El Othmani chef du gouvernement avant la tenue du Conseil national du PJD le 18 mars. Ayant, au départ, cherché à manœuvrer en convoquant, après le renvoi de Abdelilah Benkirane, un Conseil national (considéré comme le Parlement du PJD) qui lui aurait permis de présenter un nouveau leader qui remplirait en même temps les critères d'acceptabilité définis par la monarchie que ceux de sa base, le PJD a vite été devancé par la monarchie qui a désigné Saad-Eddine El Othmani. Autre point : le roi a pu peser indirectement dans le cours des négociations, car sans le RNI, parti proche du Palais et dirigé par l'homme d'affaires Aziz Akhannouch, connu pour sa proximité avec le roi, le gouvernement ne pouvait être formé.
Malgré ses 37 sièges, et malgré le fait que son alliance avec l'UC ne lui accorde que 20 sièges de plus (57, face aux 125 du PJD...), le RNI n'est pas qu'un simple parti d'appoint. Il est, en quelque sorte, le garant de l'acceptabilité du gouvernement. Il arrive souvent que des technocrates que le Palais souhaite voir au gouvernement soient rapidement «intégrés» au RNI, pour leur donner une coloration partisane, avant de les nommer à l'Executif.
Que le RNI ait imposé ses conditions (à savoir l'entrée de l'UC et de l'USFP) au gouvernement est la principale cause du blocage. Le renvoi de Abdelilah Benkirane et la nomination de Saad-Eddine El Othmani ont été vécus comme une bénédiction par le Palais et un désaveu de Abdelilah Benkirane.
En quoi cette coalition est-elle différente de celle du gouvernement précédent ?
Le gouvernement précédent est une coalition de quatre formations politiques (les islamistes modérés du PJD, les socialistes du PPS, les libéraux du RNI et les conservateurs du MP). La coalition actuelle est formée de six partis politiques (en plus des précédents, s'ajoutent les libéraux de l'UC et les socialistes de l'USFP).
Il y a deux blocs et deux tendances distinctes au sein du gouvernement. D'un côté, le PJD épaulé par le PPS. De l'autre, un cartel conduit par le RNI, qui inclut le MP, l'UC et l'USFP. Ces derniers pourraient peser de tout leur poids pour définir les orientations gouvernementales, et une partie de la presse voit déjà venir un gouvernement bicéphale, dont le dirigeant officiel est Saad-Eddine El Othmani, mais où Aziz Akhannouch et/ou le Palais aura son mot à dire.
Le PJD garde donc le plus grand nombre de sièges au Parlement mais pourrait se retrouver en difficulté si des alliances se faisaient entre partis de sa coalition et le PAM. Concrètement, sera-t-il vraiment gêné ?
Au Parlement, il y a déjà eu une coordination effective entre le PAM, le RNI, le MP, l'UC et l'USFP. Ces cinq formations politiques totalisent 205 sièges, soit la majorité à la Chambre basse, et supplantent le PJD (125 sièges) et le PPS (12 sièges). Ceci laisse à penser que le prochain gouvernement n'aura pas à faire face à une opposition «classique», annoncée comme telle, mais plutôt à des coordinations ponctuelles entre le PAM et le bloc RNI-UC-MP-USFP, pour s'opposer à des mesures promues par le PJD.
L'USFP préside, par ailleurs, la Chambre basse du Parlement, et pourrait donc bloquer des lois ou des décisions du PJD. Avec le renvoi de Abdelilah Benkirane et la désignation de Saad-Eddine El Othmani, la marge de manœuvre du PJD s'est retrouvée considérablement réduite. Elle s'est d'abord matérialisée dans son rapport au temps politique.
Le PJD s'est laissé enfermer dans une dimension très anxiogène et étouffante du présent, qui semble désormais imposer ses propres logiques pour déterminer l'attitude du leadership du parti, sans que celui-ci ait prise sur le cours des événements. Le PJD a, certes, accepté la décision du roi de limoger Benkirane et de nommer El Othmani, s'inscrivant ainsi dans une stratégie de survie collective - le PJD ne peut tirer aucun bienfait politique d'un antagonisme avec la monarchie - mais cela n'a pas été sans incidence sur son pouvoir de négociation. Il semble désormais céder le pas devant les autres partenaires politiques, pour la répartition des ministères.


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