Les écoles primaires dans la commune d'Irdjen souffrent de nombreuses carences, rendant le travail des éducateurs et des élèves difficile. Une virée à l'école primaire de Tamazirt, sise au chef-lieu de la commune d'Irdjen, nous renseigne sur la situation déplorable que vivent les élèves et le personnel. La cantine scolaire est distante d'environ 600 m de l'école, obligeant ainsi les élèves et les enseignants à faire la navette chaque jour. Le directeur et une enseignante affirment que « cette situation dure depuis très longtemps. En temps de pluie, l'encadrement de ces enfants est encore plus difficile ». Les gamins sont exposés continuellement aux accidents de la route, car ils sont obligés de longer la route nationale qui traverse la localité. Il leur arrive parfois de partager la chaussée avec les automobilistes, à cause de l'accaparement des trottoirs par certains commerçants. Mais le constat le plus bouleversant et le plus frappant est cette niche à ordure, construite par l'APC, juste à l'entrée de l'école et un semblant de clôture, qui donne sur la RN15, réalisé par les mêmes services avec un grillage haut d'un mètre seulement. Cette palissade de fortune n'est toujours pas remplacée par un mur. « J'ai demandé aussi qu'on bétonne la cour qui regorge d'eau en hiver, en vain », conclut le directeur. Dans une autre école, en l'occurrence celle d'Aït Yacoube, datant de l'époque coloniale, en visitant les classes, on relève que certains tableaux sont quasi inutilisables. A l'école primaire de Oued Aïssi, force est de constater que la route qui mène vers l'établissement est ravinée et rocailleuse. Ce qui est aussi inquiétant et choquant, ce sont toutes ces bouteilles de propane laissées à l'air libre, dans une niche sans porte et à la portée des enfants. A signaler que l'école n'a pas bénéficié du gaz naturel, alimentant les cités voisines. Ajouter à cela, les compteurs électriques et les interrupteurs placés dans des endroits humides et à la portée des enfants. La cuisine est dans un piteux état, car l'humidité a eu raison des murs, et le réfrigérateur, en panne depuis quelque temps, n'est toujours pas réparé. Par ailleurs, un ensemble de carences sont partagées par tous les établissements visités, nous avons remarqué que les moyens de chauffage laissent à désirer. Dans certaines écoles, les poêles sont en panne et dans d'autres ils ne sont pas approvisionnés en mazout. Selon nos interlocuteurs, la quantité de mazout distribuée chaque saison est insuffisante et ne couvre pas les trois ou quatre mois d'hiver. La robinetterie et la tuyauterie, en dégradation continue, attendent d'être réparées. Une enveloppe globale de 1,1 million de dinars a été dégagée pour effectuer certains travaux d'entretien dans le cadre de l'opération Tup-Himo, les responsables de ces établissements disent n'avoir rien reçu et certains reconnaissent avoir bénéficié de quelques travaux de peinture. Interrogés, sur ce manquement, quant aux besoins des écoles primaires, les responsables locaux mettent en avant le blocage de l'APC, intervenu au milieu du mois de septembre.
