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Une approche transdisciplinaire dans le contexte algérien est nécessaire pour décortiquer les discours médiatiques
Ali Djaroun. Directeur adjoint chargé des études à l'Ecole nationale supérieure de journalisme
Publié dans El Watan le 05 - 05 - 2017

Une journée d'études se prépare pour le mois d'octobre. L'objectif est de sensibiliser les différents intervenants dans le discours médiatique pour mieux le décortiquer.
- Vous organisez en octobre des journées d'étude portant sur l'analyse des discours médiatiques : enjeux épistémologiques, méthodologiques et didactiques. Quels sont les objectifs que vous tracez pour cet événement ?
Effectivement, nous comptons organiser les 22 et 23 octobre prochain, au sein notre Ecole de journalisme et des sciences de l'information d'Alger (ENSJS), deux journées d'étude sur les discours médiatiques. Elles s'inscrivent dans la dynamique des activités scientifiques du laboratoire de recherche Médias, usages sociaux et communication (MUS). Deux objectifs sont assignés à cette manifestation scientifique.
Le premier est de susciter une discussion académique sur les enjeux de l'analyse de ces discours sur les plans épistémologique, méthodologique et didactique. L'appel à communication s'adresse d'ailleurs aux chercheurs en sciences de l'information et de la communication, aux analystes du discours (notamment aux sémiolinguistes), aux sociolinguistes et aux didacticiens (de l'écrit et de l'oral) qui s'interrogent sur les spécificités du discours médiatique dans les situations d'enseignement et d'apprentissage, notamment à l'université.
Le deuxième est d'ouvrir de nouvelles perspectives de recherche à nos étudiants inscrits en master ou en doctorat. Ce type de manifestation va nous permettre d'un côté de faire un état des lieux sur la question de l'analyse des discours médiatiques, et de l'autre découvrir des opportunités de recherche pour nos étudiants.
- Vous évoquez dans votre appel à communication des dimensions sociolinguistiques, sémio-linguistiques et cognitives pour un discours médiatique. Vous pensez qu'il est temps de mettre en place un mécanisme multidisciplinaire pour décortiquer ce discours médiatique ?
Oui, mais à la place du mot «mécanisme», je préfère le mot synergie. Une approche transdisciplinaire dans le contexte algérien est nécessaire aujourd'hui pour décortiquer les discours médiatiques puisqu'ils articulent, comme l'ont montré d'ailleurs d'autres recherches effectuées dans d'autres contextes, plusieurs dimensions, dont l'analyse et l'interprétation débordent les cadres conceptuels des sciences de l'information. Les linguistes, les sociolinguistes et les didacticiens s'intéressent aussi à ce discours en l'explorant avec des outils d'investigation éclairant davantage sa dynamique, sa logique de fonctionnement, et auprès des publics bien définis.
Certes, il est normal que chaque discipline questionne l'objet selon ses paradigmes de recherche et ses spécificités. Mais je pense qu'il est utile pour chaque discipline de tenir compte de ce que disent les uns et les autres, puisque ce discours est au centre des préoccupations des chercheurs venant de divers horizons disciplinaires.
Je vous assure, si on recense actuellement les thématiques de recherches des doctorants algériens inscrits dans le domaine des sciences humaines et sociales, on trouvera certainement des thématiques se rapportant au discours médiatique. Mais ces recherches sont loin d'être connues par les communautés qui s'intéressent à ce type de discours. Au travers de cette manifestation scientifique, nous souhaitons échanger nos approches respectives, et créer des passerelles. Attention, cela ne veut pas dire que nous œuvrons pour la dilution des frontières disciplinaires.
- Quel état des lieux faites-vous aujourd'hui des enjeux des discours médiatiques ?
Il me semble que la force des discours médiatiques réside dans leur capacité à tisser large : toucher tous les acteurs sociaux. En suivant les mutations de la société, ils participent à la création de nouvelles aspirations. On voit clairement aujourd'hui comment ils façonnent l'opinion publique, comment ils intriguent l'homme politique en lui retirant parfois le pouvoir qui lui permettait jadis d'imposer son un regard du tout sur tout.
Regardez ce qui se passe dans les grandes démocraties occidentales, ce sont bien les discours médiatiques qui dictent le cours de l'histoire. En Algérie, mes collègues chercheurs, ayant travaillé sur la sociologie des médias, ont énuméré des enjeux qui ne sont pas des moindres sur les plans géopolitiques et socioéconomiques.
Ce que nous voulons mettre en avant, ce sont aussi les enjeux sémio-discursifs. Cela est très important à noter, car les discours médiatiques génèrent aujourd'hui une forme de littératie que nous observons dans les pratiques et les habitudes langagières de nos étudiants. En effet, en situation de recherche, par exemple, ils adoptent des postures énonciatives assertives en s'appuyant plus sur les discours médiatiques que sur les propos des experts.
- Comment s'élaborent aujourd'hui des savoirs et des savoir-faire sur les discours médiatiques ?
Votre question est très pertinente, car au fond vous pointez du doigt une problématique didactique qui interpelle les pratiques pédagogiques et didactiques des enseignants en journalisme, en sciences de l'information et de la communication. Je pense que la conception des savoirs se fait dans l'absolu, en marge de toute la littérature didactique.
C'est-à-dire, la question de comment les enseigner et les transmettre aux étudiants n'est pas du tout posée. Ils s'élaborent, comme les autres discours universitaires, dans des cadres conceptuels qui ne tiennent pas compte des données théoriques et pratiques régissant l'acte d'enseignement et d'apprentissage. Je peux comprendre ce constat, car la question de la formation des enseignants à l'université n'est pas encore posée dans le contexte algérien.
Or, cette problématique est posée avec acuité pour ce qui est de l'enseignement primaire et secondaire. Je pense que pour éviter l'échec et améliorer la performance de nos étudiants, il est important de mettre le paquet sur la formation des enseignants à l'université. Avoir un titre, si magistral soit-il, ne doit pas nous indisposer de poser des questions sur nos pratiques pédagogiques et didactiques.
- Vous fixez un délai pour le 15 mai afin de soumettre les propositions de communications. Quelles sont les modalités de soumission ?
La proposition de communication devra comporter 250 à 280 mots. Elle doit contenir un titre, annoncer dans quel axe elle se situe, énoncer une problématique, définir le cadre théorique, décrire la méthodologie suivie, et décrire (ou annoncer) les premiers résultats si la recherche est en cours, enfin comprendre trois à quatre mots- clés.


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