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Témouchent : L'agriculture face à la réalité
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Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2017

A Témouchent, zone semi-aride, le spectre de la sécheresse n'est plus conjuré par le seul recours à «salat el istiska».
C'est ce qui ressort à vue d'œil pour quiconque y fait ces jours-ci un tour par monts, par vaux et par plaines. Et c'est ce que confirment les agriculteurs, qui reconnaissent les progrès, eux qui, jusqu'à récemment, contestaient non sans raison la fiabilité des «surestimations des récoltes» par la DSA. Le fait mérite qu'on s'y arrête. L'ouverture solennelle de la campagne labours-semailles, qui coïncide avec le 1er octobre a été cette année reportée au 3 pour cause de célébration de l'Achoura. L'événement, qui se déroule comme chaque année en la vénérable école d'agriculture, n'a pas eu la DSA pour unique maître des cérémonies.
Est-ce parce qu'elle disposait de zéro dinar pour la circonstance que la Chambre de l'agriculture a eu, pour une fois, voix au chapitre dans son organisation ? Toujours est-il que le repas de midi offert aux dizaines de présents l'a été par le recours à une waâda à laquelle ont cotisé les cultivateurs. Mais encore, et pour une fois, la paysannerie dans ce qu'elle a de plus authentique, en particulier celle qui porte turban, était présente. La nouvelle réalité de l'agriculture qui s'affirme est, selon d'aucuns, la résultante sur la durée de l'abandon de la populiste politique menée en direction du monde rural, dont les effacements de créances bancaires à finalité électorale.
En outre, les nouvelles réalités économiques couplées à l'introduction du système de la concession des terres ont fait reculer la mentalité d'assisté, dans une région où elle était largement entretenue sachant que la quasi-majorité de la superficie agricole utile, soit 82,5%, est aux mains des EAI/EAC. De la sorte, cette année, suite à la fin de la mainmise de l'administration sur le secteur, l'autonomisation a fait que, sans attendre le début de l'année agricole, 60 000 ha environ ont déjà été labourés sur les 115 000 consacrés à la céréaliculture. En clair, les leçons des dernières années, par effet d'accumulation, semblent avoir été retenues par les agriculteurs.
Celle de l'année passée a été particulièrement déterminante. En effet, contrairement aux régions céréalières par excellence comparativement à Témouchent, elle qui ne l'est que par défaut parce que les autorités centrales, pour des raisons politiciennes, n'ont plus voulu de la vitiviniculture qui est sa terre de prédilection, a été l'une des rares wilayas du pays où la céréaliculture a été d'un bon rapport lors de la campagne 2016/2017. Fait du hasard, parce qu'étant zone précoce et du fait de la précocité des labours qui y ont été effectués, elle a mieux résisté aux conséquences néfastes de l'absence de précipitations au printemps sur l'ensemble du pays. Le sol qui, à Témouchent, a la particularité d'être lourd, avait emmagasiné suffisamment d'humidité en automne et en hiver pour permettre aux plantes de poursuivre leur cycle végétatif malgré l'arrêt des précipitations au printemps. Et si le sol a pu absorber suffisamment d'eau, c'est également parce que les agriculteurs en sont venus progressivement à la nécessité des labours profonds en automne, alors que jusque-là, pour des raisons de coût, ils se contentaient de labours superficiels.
De cette façon, ils n'ont pas eu à subir les désastreuses conséquences de l'aléa climatique auquel le Témouchentois est prédisposé parce qu'elle est une zone semi-aride, la pluviosité moyenne y étant de moins de 500 mm par an. Mais, en outre, si la préparation du sol s'est en peu d'années installée comme une tradition, c'est parce que la masse des agriculteurs s'est rendue à l'évidence que certains des siens obtiennent de 40 à 50 q/ha au lieu des habituels 13 à 14q/ha. En outre, la jachère dans le sens de laisser la terre au repos bi-annuellement, soit 30 000 ha jusqu'à 2008, selon Mohamed Touil, responsable des grandes cultures à la DSA, cette jachère a diminué à 14 000 ha. Aujourd'hui, la pratique est à une jachère travaillée, c'est à dire une rotation des cultures, soit une année ce sont les céréales et la suivante des cultures dites nettoyantes.
L'intérêt de cette pratique est double, explique Touil. D'une part, outre que la terre produit chaque année, cela favorise une lutte biologique contre les herbes sauvages, le cycle de ces dernières ayant du mal à s'adapter à celui d'une nouvelle culture l'année suivante. D'autre part, le choix des agriculteurs pour les légumineuses (fève, féverole, pois chiche, etc.) pour la rotation n'est pas fortuit car elles constituent un engrais vert. En effet, elles sont les seules à avoir la particularité de fixer l'azote de l'air dans le sol, agissant ainsi comme un engrais azoté. L'année agricole 2017/2018 qui est à son premier mois, saura-t-elle récompenser et renforcer l'émergence d'une nouvelle agriculture ?


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