Deux solutions pour préserver l'environnement des émissions produites par les véhicules à moteur : le carburant vert mais nouvellement trouvé, le filtre « vert ». Cette dernière invention consiste à filtrer le carburant de toutes les impuretés pouvant agresser l'environnement . C'est ce qu'a trouvé le Jordanien Ali Hamdane Abderkader, en 1999, qui a déposé une douzaine de brevets d'invention dans 96 pays pour sa machine : le sfd Purifier. Obligatoire pour les transports publics au Liban, en Egypte, en Arabie saoudite et dans d'autres pays encore, le filtre permet une évacuation intelligente des principaux polluants fournis par la consommation de diesel qui sont : le soufre, l'acide et le carbone. Il en existe trois modèles : pour le petit, le moyen et le gros cylindré. Et il est adaptable à tous les véhicules diesel, de la petite voiture au gros moteur marin en passant par la locomotive. Ce filtre, d'une durée de vie de 15 ans, réduit totalement la fumée noire, diminue le bruit du moteur tout en augmentant sa puissance. Il protège directement les injecteurs et la pompe à injection mais agirait efficacement sur le taux de pollution recensé dans les zones urbaines. Cette technologie présentée au dernier salon inauguré par le ministre des Transports, en la personne de M. Maghlaoui, n'est pourtant pas exploitée en Algérie. En ce sens, M. Sedrati, représentant de SFD Purifier en Algérie, fait un appel auprès du ministère de l'Environnement en se disant prêt à mettre à disposition un filtre pour démontrer son efficacité. En Algérie, les préoccupations furent, un temps, orientées en direction du carburant lui-même. C'est à ce titre qu'on a eu recours au GPL (gaz de pétrole liquéfié) comme carburant écologique et économique. Sauf que le gasoil et l'essence restent les carburants les plus consommés avec respectivement un taux de 60% et 39,5%. Introduit dans les années 1980, le GPL était une révolution puisqu'il permettait d'alimenter son véhicule en produit écologique. La liberté de circuler alliée au strict respect de l'environnement. Cela a fait mouche dans les sociétés occidentales et le Japon qui y ont vu le carburant vert du futur. Communément appelé le Sirghaz, le GPL connaît, cependant, une certaine progression ces dernières années. D'ailleurs, les volumes consommés ont été multipliés par trois entre 1995 et 2001. Parallèlement, le nombre de voitures converties au GPL a connu une évolution similaire en passant de 25 000 à 92 000 véhicules pour la même période. Le « rapport sur l'état et l'avenir de l'environnement 2003 » rappelle cependant que le nombre de véhicules convertis reste modeste et que cela s'explique par le manque de sensibilisation des automobilistes pour l'utilisation du GPL ainsi que par l'absence de facilités offertes pour permettre aux opérateurs de s'équiper afin de répondre efficacement à la demande. C'est sans compter sur l'insuffisance du nombre de centres de conversion des véhicules au GPL ainsi que le nombre de stations de distribution. Afin de lutter efficacement contre la pollution émise par les véhicules, le ministère des Transports avait élaboré un recueil de textes réglementaires comme le décret exécutif n°03-224 du 10 juin 2003 qui aboutissait à fixer les seuils limites des émissions de fumées, de gaz toxiques et de bruit par les véhicules. Afin d'engager la dynamique dans ce sens, il a été institué le contrôle technique de véhicules mais cette procédure ne concerne actuellement que les véhicules de transport de marchandises, les véhicules de transport en commun, de transport de matière dangereuse, les taxis, les véhicules de location, les véhicules d'auto-école, les ambulances et les véhicules de dépannage.