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Catalogne L'indépendance dépend des résultats du scrutin
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Publié dans El Watan le 22 - 12 - 2017

Elections régionales décisives. Deux mois après la déclaration d'indépendance de la Catalogne, quelque 5 554 000 Catalans étaient appelés à voter hier, 21 décembre, pour désigner les 135 députés qui siégeront au Parlement régional.
Ce vote permettra aux Catalans de choisir si les séparatistes doivent conserver la majorité absolue gagnée en 2015 et rester au pouvoir dans leur région. Ce scrutin a des allures de référendum pour ou contre l'indépendance, alors que la région a été placée sous la tutelle de Madrid. La participation s'annonçait massive. Elle pourrait atteindre un niveau record, autour de 80%. Hier, avant même l'ouverture des bureaux à 9h, les files d'électeurs décidés à voter avant de se rendre au travail s'allongeaient à Barcelone.
Les bureaux devaient fermer à 20h. Pour l'organisation de ce scrutin, les autorités espagnoles ont mis à disposition des électeurs 2680 centres électoraux répartis en 8247 bureaux de vote sur l'ensemble de la région catalane. Cette année, il y a 44 000 électeurs de plus qu'en 2015 lors des dernières élections législatives.
Les gens voulaient voter avant d'aller travailler, et  c'est la première fois que des élections sont organisées en Espagne un jour de semaine depuis 1982. Les derniers sondages donnaient séparatistes et unionistes au coude-à-coude. Aucun des six partis du Parlement sortant, de la gauche séparatiste marxiste à la droite du Parti populaire (PP) du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, ne devrait être en mesure d'obtenir à lui seul la majorité absolue (68 sièges).
Rétablir la «normalité»
Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, du Parti populaire (PP), avait annoncé la tenue de ce scrutin fin octobre, en même temps que la dissolution du Parlement sortant et la destitution de l'Exécutif autonome de Catalogne. Il souhaitait, rétablir la «normalité» et revenir à «la légalité» dans cette région du nord-est de l'Espagne. Les conservateurs du PP, qui dirigent actuellement l'Espagne, de même que les libéraux de Ciudadanos (Centre) et leurs rivaux socialistes (PSOE) ont fait campagne en qualifiant de «folie» le rêve indépendantiste.
Ils ont insisté surtout sur «la fracture sociale» créée par la question de l'indépendance de la région qui a engendré la fuite de plus de 3073 entreprises qui ont déplacé leur siège social hors de la région. Avec un paysage politique morcelé, la négociation d'alliances pour permettre la formation d'un gouvernement pourrait prendre plusieurs semaines. Les tractations devraient débuter le 6 janvier après les fêtes de fin d'année. En cas d'échec, de nouvelles élections pourraient avoir lieu au printemps.
Le Parti démocrate catalan (PDeCAT) (droite indépendantiste) de Carles Puigdemont et la gauche républicaine de Catalogne (Esquerra Republicana de Catalunya, ERC) n'ont pas réussi à reconstituer le front uni qui leur avait permis de conquérir le pouvoir en 2015. Cette fois-ci, ils vont séparément aux urnes. L'ERC, dont le chef et ancien adjoint de Carles Puigdemont, en exil en Belgique, Oriol Junqueras, est en détention provisoire, devrait devenir le parti indépendantiste le plus important au Parlement régional.
Des candidats emprisonnés et en exil
L'ex-président de la Catalogne, Carles Puigdemont, a bien précisé hier lors d'une conférence de presse depuis Bruxelles qu'il se présente «comme le président légitime de la Catalogne en exil» et promet de rentrer s'il l'emporte, même s'il serait immédiatement incarcéré, comme son vice-président Oriol Junqueras, inculpé pour rébellion et sédition et malversation.
Carles Puigdemont, le président catalan destitué par Madrid, parti à Bruxelles avant de faire l'objet d'un mandat d'arrêt en Espagne, a lancé depuis la Belgique un dernier appel au vote via une liaison vidéo, une allocution retransmise en direct sur les réseaux sociaux et dans une centaine de localités en Catalogne pour sa liste afin de montrer avec «dignité» au gouvernement qu'il appartient au peuple catalan de décider qui le dirige.
«Si Carles Puigdemont obtient un siège, il n'ira pas en prison. Et Oriol Junqueras pourrait en sortir s'il est élu. La Constitution espagnole garantit l'immunité aux députés lorsqu'ils agissent dans leurs fonctions», constate un politologue. «Aujourd'hui n'est pas une journée normale, ce n'est pas une journée de normalité démocratique.
Il y a des candidats en prison, en exil, il y a de la peur, il y a une intervention dans les institutions, d'usurpation même des institutions du Parti populaire, une guerre économique... Et tout cela nous montre que l'on n'est pas dans une situation de normalité. Ce qu'il faut espérer, c'est qu'aujourd'hui on retrouve cette normalité et qu'on se rende compte que l'application de l'article 155 a affecté gravement nos vies et notre pays.
Que, finalement, la recette de Mariano Rajoy démontre une fois de plus que ce n'est pas la recette adéquate.» Par ailleurs, Oriol Junqueras, quant à lui, n'a pas pu faire campagne. Autorisé à dix appels téléphoniques par semaine depuis sa prison, il a néanmoins envoyé à ses militants messages, poèmes et enregistrements. Nombre d'électeurs arborent des rubans ou vêtements jaunes, couleur de la protestation contre la détention prolongée de quatre leaders indépendantistes.
En octobre, les indépendantistes au pouvoir avaient organisé un référendum d'autodétermination interdit par Madrid et marqué par des violences policières. Le 27 octobre, 70 députés catalans sur 135 ont finalement proclamé une «République catalane» restée sans effet. Depuis, le gouvernement central a pris le contrôle de la région, destitué le gouvernement, dissous le Parlement pour convoquer ces élections.


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