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Partenariat de recherche entre le HCI et le Crasc
Etudes des phénomènes de société
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2018

Une convention portant sur un partenariat de recherche académique a été signée jeudi entre le Haut Conseil islamique (HCI), présidé par Bouabdallah Ghlamallah, présent à l'occasion, et le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran.
Paraphée concrètement par Bouzid Boumediene, professeur de philosophie et actuel secrétaire général du HCI, et Djillali El Mestari, directeur du Crasc, cette initiative entre en même temps dans le cadre de la stratégie du HCI et dans la feuille de route du Crasc pour mener des études de terrain communes dont l'objectif sera d'«analyser ce qui se joue dans la société, les courants, les rapports entretenus avec les visions et les idées nouvelles, etc.»
L'événement a eu lieu en marge de la journée d'étude organisée sous l'intitulé «Les jeunes et la religiosité» et basée sur une enquête de terrain menée simultanément dans les villes d'Oran et de Ghardaïa. «J'espère que les études qui se feront sortiront avec des aspects pratiques qui auront une incidence sur la société, des expertises qui puissent nous aider à affiner les principes et fédérer l'opinion publique vers ce qu'il y a de mieux pour les gens», a indiqué Ghlamallah qui est intervenu à l'ouverture et, un peu plus tard, lors d'une conférence de presse.
Cet ancien ministre des Affaires religieuses (de 1997 à 2014) prône l'objectivité et tient compte de la méthodologie de travail en faisant la différence entre ce qui relève de la religion elle-même et ce qui relève de la religiosité, le souci exprimé étant de faire en sorte que la vie religieuse réussisse en Algérie.
«D'autres conventions seront signées avec d'autres universités ou centres de recherche, chacun dans sa spécialité, ce qui va nous permettre de mieux appréhender les questions qui se posent dans notre société», ajoute le président du HCI, l'instance la mieux placée pour faire passer le message auprès de l'Exécutif. «Nous devons nous-mêmes produire de la modernité, sujet dont on parle aujourd'hui car il ne s'agit pas seulement d'accompagner notre temps, mais aussi de participer à son évolution sous peine d'être dominés», déclare-t-il en réponse à une question posée à ce sujet.
«Nous ne fermons pas les portes, mais notre modernité doit émaner de nos propres valeurs, de notre propre histoire...», précise-t-il, tout en indiquant que ce rapprochement avec les institutions du savoir permettront d'«éviter d'étudier les aspects liés à notre religion à la lumière des orientalistes et leurs héritiers, que nous lisons mais sans suivre les orientations qu'ils nous proposent car nous connaissons leurs arrière-pensées».
Ghlamallah pointe particulièrement du doigt les dangers relatifs à la mondialisation, dont notamment le risque de dépossession des peuples de leurs personnalités respectives.
Pour Djillali El Mestari, cette initiative représente en quelque sorte «un think tank national destiné à analyser le fait religieux en Algérie». Quels sont les référents de nos jeunes dans le domaine de la religion ? A qui s'adressent-ils en ce qui concerne les fatwas ? Des questionnements parmi d'autres pris en considération dans l'étude citée plus haut et proposée, à l'occasion, conjointement avec Mustapha Medjahed, ancien chercheur au Crasc et actuel directeur de l'Observatoire national de l'éducation et de la formation, pour un débat avec l'assistance.
39,5% des jeunes sondés ne savent pas à qui se fier et 26,3% ne font confiance à personne
L'enquête en question a été menée en collaboration avec l'ONS sur un échantillon de 5077 jeunes (dans 2000 ménages) dont l'âge se situe entre 16 et 35 ans (le genre masculin représente 52,10%). Dans ses grandes tendances, l'enquête ne relève pas de différences palpables entre les villes d'Oran et de Ghardaïa, y compris dans la distinction établie pour les deux cas entre le milieu urbain et suburbain ou semi-urbain. A la question de savoir à qui fait-on confiance en ce qui concerne les fatwas et où les enquêteurs ont tenu compte d'une classification des choix (1er choix, 2e choix, etc.), «l'imam de la mosquée la plus proche» vient en tête, suivi immédiatement par «internet».
Mais là, l'analyse des résultats montre que le recours à internet concerne les moins âgés d'une part, et les résidents en milieu urbain d'autre part. La remarque vaut pour les deux villes. Pour ce qui est des référents, la question est laissée ouverte. Ici, l'étude montre d'abord que pas moins de 109 personnalités supposées être influentes dans le domaine de la religion ont été citées par la population prise en compte. Néanmoins 39,5% ont répondu «je ne sais pas» et 26,3% ont répondu ne se référer à personne. Pour le reste, les étrangers cités représentent 22% contre 9,8% pour les nationaux.
Dans les réponses données, l'imam Malek est cité, «notamment à Ghardaïa», note Djillali El Mestari, mais celui-ci s'est interrogé sur son classement du fait que le courant malékite, séculaire, est traditionnellement dominant en Algérie et, par extension, dans tout le Maghreb.
La parenthèse fermée, le directeur du Crasc, toujours selon les résultats de l'enquête, introduit la notion d'«imams stars» pour établir une sorte de top 10 des cheikhs médiatisés, où il ressort que Chemseddine (qui est national) vient en tête, talonné par El Qaradawi (d'origine égyptienne) puis Mohamed Hassan (égyptien).
Cheikh Bouabdessalam, une des figures médiatiques de l'islam en Algérie (chaînes de télévision et radios publiques), fait partie de ce classement. Hormis les considérations liées à l'audience des médias, les styles de communication diffèrent d'un cheikh à l'autre. Autres aspects et dans le détail concernant les courants, l'enquête montre que le «salafisme» (classé troisième dans l'ordre de préférence des jeunes qui se sont exprimés sur la question) est donné comme référence plutôt par la tranche d'âge des 20-24 ans, alors que le malékisme (classé deuxième, derrière le courant des Frères musulmans) a la préférence des 25-29 ans. En dessous de 20 ans, les moins âgés ont tendance à rester «indifférents aux courants», selon l'enquête.
Le courant ibadite est évoqué mais par une minorité de la population (les 5077 jeunes) prise en compte dans ces statistiques. Sinon, pour le cas précis d'Oran, Djillali El Mestari indique que la tendance «salafiste» est plus prononcée en milieu suburbain ou semi-urbain, contrairement au milieu urbain où c'est le malékisme qui le dépasse.
Mustapha Medjahed a précisé pour sa part que l'accès à internet chez les jeunes a été notamment favorisé par la possession généralisée et à un âge précoce des smartphones alors qu'auparavant, en dehors des domiciles, les lieux publics (cybers) ont pendant longtemps été fréquentés par une clientèle jeune mais presque exclusivement masculine.


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