Pour rattraper sa brillante absence à Annaba aux festivités officielles de l'union de wilaya portant sur l'anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, le syndicat de Sider El Hadjar a organisé, hier, une assemblée générale dans la commune d'El Hadjar. Pour drainer un nombre important de travailleurs, le secrétaire général dudit syndicat a «permis» aux sidérurgistes de quitter leur lieu de travail et leur a assuré le transport par bus. Il a déclaré: «Une demande d'augmentation des salaires de 15% est actuellement sur le bureau du directeur général ». Or, jusqu'à preuve du contraire, une augmentation des salaires doit être soumise et votée par le conseil d'administration, avant d'être budgétisée. Cependant, d'aucuns se posent la question sur l'opportunité de cette assemblée générale organisée au lendemain du 24 février. D'autant plus qu'elle s'est transformée en assemblée de soutien au secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, ciblé par un mouvement de redressement. Force est de souligner que même Nouredine Amouri, le secrétaire général du syndicat de Sider El Hadjar, est la cible d'un mouvement de redressement mené par d'anciens syndicalistes. Ces derniers reprochent à Sidi Saïd d'avoir prolongé le mandat du secrétaire général de Sider El Hadjar de deux années, plusieurs mois après la fin de son mandat. Selon eux, «Sidi Saïd a spolié la volonté des travailleurs en accordant une prolongation du mandat du syndicat d'El Hadjar de deux années. S'il prétend faire l'unanimité au sein des sidérurgistes, pourquoi le SG du syndicat n'a pas demandé leur avis. Sachant qu'il n'est pas estimé, il a préféré recourir aux services de son proche parent, le sulfureux député d'Annaba Bahaeddine Tliba, pour décrocher cette prolongation. Du jamais vu dans le monde syndical. Pour preuve, la publication sur les réseaux sociaux du soutien à Sidi Saïd a généré des commentaires en majorité hostiles au SG de Sider El Hadjar et à Sidi Saïd». Du côté de l'union de wilaya, l'on voit d'un mauvais oeil cette initiative unilatérale, dont les desseins demeurent inavoués.
