Le wali a également invité à avancer des propositions d'action pour mieux orienter la stratégie de la wilaya sur le développement de l'emploi. Durant toute l'année 2006 qui touche à sa fin, des propositions avaient été faites. Elles s'étaient traduites par une stratégie d'intervention qui s'appuyait sur de nouveaux critères. Quatre orientations majeures avaient été dégagées. En premier lieu, sans sous-estimer l'apport économique et social des activités dites secondaires, le Calpi a favorisé l'investissement et l'implantation de nouvelles entreprises industrielles. Il y est pour beaucoup dans la mise en place d'infrastructures (voies de communication, télécommunication, énergie, transport) susceptibles d'améliorer l'environnement des entreprises et contribuer à leur performance. L'extension du réseau des télécommunications à haut débit réalisée par Algérie Télécom, celle du port de la Grenouillère, la réalisation de la voie ferroviaire Annaba Ramdane Djamel, le lancement tous azimuts de projets de nouvelles routes et l'élargissement ou le dédoublement d'autres en ont été les détonateurs. Un autre volet et non des moindres des attributions de la wilaya a consisté en l'intervention en faveur de l'artisanat et du commerce. Au niveau de la wilaya, l'on a privilégié ceux ayant un effet structurant sur le développement local des zones rurales. A ce niveau, des actions ont été engagées au niveau des communes pour dynamiser les actions des petites activités types Agence nationale de gestion de l'emploi (Angem) et celle du chômage (CNAC). La création d'entreprises liées à l'économie touristique est incluse dans cette politique. Pour bon nombre d'enseignants universitaires spécialisés en économie, la spécificité de la démarche de la wilaya est d'avoir su conjuguer les actions en faveur des entreprises. Selon eux, sans le vouloir peut-être, elle a stimulé la recherche et le transfert de technologie avec, en arrière-toile, un souci d'aménagement du territoire. La quarantaine de laboratoires réceptionnés en 2006 par l'université Badji Mokhtar en est le reflet. La construction d'un nouveau siège de la direction du commerce doté d'un laboratoire avec tous les équipements plaide également pour une rigueur dans le contrôle et le suivi de toutes les activités commerciales. Dans ce qui ressemble à une stratégie globale pour une réelle relance économique avec la création annoncée des 23 000 postes de travail, la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse ne semble pas se placer en partie prenante. Exception faite des manifestations traditionnelles avec les discussions interminables de « salon », sur ce qui doit être réalisé et qui ne le sera jamais, rien n'indique que la CCI prépare une offensive. Une année après l'arrivée du nouveau collège, l'on en est toujours à planifier et à déclarer des intentions. La même situation est vécue du côté de la Chambre d'agriculture déstabilisée mais à sa décharge, celle-ci est perturbée par une enquête judiciaire qui n'épargne aucun de ses membres anciens et nouveaux.
