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Ali Bahriz dit Allal. Un patriote ordinaire
50e anniversaire de la guerre de libération « Ton nom est inconnu, ta gloire est immortelle »
Publié dans El Watan le 14 - 10 - 2004

Parfois, les héros gênent l'histoire. Ils l'emplissent par leur dimension et de l'aura de la légende qui les accompagne. Ils l'encombrent de leur personnalité. Ils en occupent tous les espaces. Les héros ne laissent que des interstices étriqués aux autres. Dans les livres, dans les arts, ils prennent leurs aises. Ils méritent les hommages des peuples qui les adulent. Mais les autres... Eux qui n'ont pas la même carrure. Qui n'ont pas eu les manchettes des journaux, qui n'ont pas été chantés par la jeunesse. Les combattants de l'ombre. Seuls, seulement accompagnés de la vérité de leurs actes. Militants à temps plein, patriotes ordinaires. Le mortier de la révolution. Ils sont légion, anonymes citoyens qui traversent les récits comme des figurants qu'ils n'étaient pas. Comme notre interlocuteur Ali Bahriz, plus connu de ses amis et compagnons de la légendaire Casbah d'Alger sous le petit nom de Allal. Ils se sont engagés très jeunes dans le mouvement national avec l'impatience d'en découdre avec la puissance coloniale, comme s'ils portaient dans leurs gènes la certitude de l'issue de leur combat. Combien ne sentiront pas le parfum de la victoire, combien ne connaîtront pas le goût du triomphe et l'exaltation que procure la liberté. Mais ils auront vécu d'espérances que le vacarme et le fracas des armes n'ont jamais étouffées.
Allal : Il y a vraiment eu un nouvel éveil patriotique avec le débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. Les services psychologiques de l'armée américaine menaient un travail de sensibilisation contre le colonialisme français. Ils répandaient des idées de liberté, parlaient de droits des peuples à disposer d'eux-mêmes. Nous nous disions que c'était le moment de créer des opportunités pour la mobilisation. Il nous semblait que les vieux militants du PPA étaient fatigués, que leur enthousiasme s'était émoussé. Avec mes amis Taleb Aderrahmane, qu'il ne faut pas confondre avec le célèbre chimiste qui fabriquait les bombes de la Bataille d'Alger, Saïd Amrani, Mohamed Belouizdad et d'autres compagnons, nous avions créé le Carna. Un « comité révolutionnaire » composé de quelques groupes de jeunes qui avaient fait une espèce de profession de foi dans laquelle nous annoncions nos objectifs, dont naturellement l'Indépendance de l'Algérie. Tout à fait. Nous avions organisé une manifestation qui a fait descendre tous les jeunes de La Casbah. C'était, si mes souvenirs sont exacts, en février 1943, juste après l'Aïd Esseghir. J'avais 18 ans environ. Nous avions investi Djamaâ El Kebir où il y avait un certain si Dif, qui nous enseignait la langue arabe. Nous y avions pris la parole. C'était n'importe quoi. Un feu de paille. Mais nous voulions faire quelque chose. Résultat : nous avons été copieusement rossés par les gardes mobiles à la sortie de la mosquée. Jeunes, nous étions affolés à l'idée que la Police des renseignements généraux (PRG) puisse s'intéresser à nous.
Qu'est devenu le Carna ?
Plus personne n'en a jamais entendu parler. Nous nous étions mis d'accord pour intégrer les Jeunesses PPA, dont j'étais chef de comité local. Nous rencontrions des jeunes que nous nous efforcions de recruter. Il faut dire que notre volonté de les embrigader se heurtait souvent au doute : « C'est vous qui allez chasser la France ? Avec quoi et comment ? » Cela ne nous décourageait pas pour autant. C'est quand même ce mouvement des Jeunesses du PPA qui a donné les Ben M'hidi, Didouche, Bitat, etc.
Pour Allal et beaucoup de jeunes de l'époque, la création en octobre 1946 du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), vitrine électorale du PPA, a été une grande déception. C'était comme un renoncement à l'action militaire et un ajournement de l'indépendance. D'autant que le gouverneur Naegelen venait d'être nommé et qu'il avait créé ce qu'on appelait « les élections à l'algérienne », autrement dit « l'invention du bourrage des urnes ». Pendant que les politiques « politisaient », le chaudron nationaliste continuait de bouillonner des colères contenues.
Nous voulions faire quelque chose. Il fallait faire quelque chose. Bouger. Ce sentiment dominait à La Casbah, à Belcourt, partout dans les milieux populaires. Je travaillais à la fin des années 1940 dans la Banque franco-algérienne, au 5, rue d'Isly (aujourd'hui Ben M'hidi). J'y étais même chef de service. Je me souviens que nous vendions des louis d'or de différentes valeurs. Un jour, Sid Ali Abderahmane est venu me voir. Il ignorait que j'étais membre du parti et que dans la clandestinité je tapais à la machine les tracts et autres documents que nous tirions à la ronéo dans une épicerie fine où le propriétaire vendait même de la charcuterie pour écarter tout soupçon de la police. Qui irait imaginer que des nationalistes algériens pouvaient vendre du porc ! Sid Ali Abderahmane est donc venu me dire qu'il voulait acheter des louis d'or. En fait, ils étaient destinés à payer des armes, l'or étant la meilleure monnaie internationale. Il m'a apporté une valise qui contenait une quantité impressionnante d'argent. J'en ai parlé avec le directeur, lui disant que la personne qui a apporté autant d'argent pour acquérir des Louis d'or voulait rester dans l'anonymat. Ce à quoi le directeur a rétorqué que c'était son droit et que la fonction de la banque, donc la sienne, était de vendre. Il a ainsi acheté quatre sacs de pièces de 20 louis. Six mois après, une autre personne, qui répondait au nom de Mahmoud Abdoun, avec qui je jouais au basket-ball à l'USMA, était également venue avec une valise d'argent. Quelque chose se préparait donc. C'était un espoir immense. Les armes étant destinées au combat. Ces jeunes, tout en reconnaissant les mérites indiscutables de Messali Hadj, ne s'en méfiaient pas moins, en raison du culte dont il s'entourait et de l'activisme de sa garde rapprochée, pour entretenir l'autel sacré qui contenait ses icônes. Nous étions pour la démocratie. Et nous prenions pour modèle ce que nous avions appris à l'école française. Certes ce n'était pas appliqué en Algérie. Mais tout de même aduler un homme !...
A la fin des années 1940, Allal était chargé de la confection des tracts dont il assurait la frappe à l'aide d'une machine qu'il avait achetée de ses propres deniers.
A cette époque, les Jeunesses du PPA abattaient un travail considérable. Nous tirions et distribuions deux journaux « La Nation algérienne » et « L'Action algérienne ». Les articles étaient de Ben Khedda, Chawqi Mostephaï, Saâd Dahlab et de beaucoup d'autres militants du Parti mais, bien entendu, ils ne les signaient pas de leur noms, clandestinité oblige. On disait que la PRG avait offert une prime de 5 millions pour qui donnerait l'adresse des deux journaux. En 1949 vers 1h, le commissaire Touron, accompagné de quelques inspecteurs des RG, fait irruption dans un appartement où nous nous trouvions et où se trouvaient également les casses des caractères avec lesquels nous confectionnions les journaux. Elles se trouvaient sous l'évier de cuisine. La police a mis la main dessus. Saïd Amrani, Taleb Abderahmane, Mohamed Chergui et moi-même avions étés arrêtés. Chergui et moi avions été libérés, tandis que nos autres compagnons ont été retenus puis emmenés à Tizi Ouzou où ils ont subit les pires tortures qui leur ont été infligées par un policier, un certain Hamidi, qu'on appelait aussi « professeur Schnock ». J'ai été de nouveau interpellé. Par chance, un ami, Moha, était présent quand j'ai été embarqué dans une jeep. Il a couru chez moi pour prévenir mon frère de faire disparaître toutes les pièces qui risquaient de me compromettre ou tout indice qui les mettrait sur une piste. Lorsqu'ils ont perquisitionné, ils n'ont rien trouvé. Dans le PV qui a été dressé, ils ont noté que j'étais un « sympathisant » des nationalistes. Je n'en ai pas moins subi les filatures et le harcèlement du commissaire Touron durant plusieurs mois.
Et les journaux ?
Disparus. Arrêtés. Par ailleurs, j'estime que la création du MTLD demeure une erreur. Que la fin de la clandestinité est la cause du démantèlement de l'OS. L'organisation a été découverte et démolie en 24 heures.
Lorsqu'éclate le tonnerre de novembre, tu te trouvais à Annaba, chez ton ami Saïd Amrani, devenu entre temps (il faut bien vivre) directeur d'une salle de cinéma. La création du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), après la scission entre le Comité central (CC) et Messali Hadj, était plus ou moins connue des militants. Tous leaders nationalistes fréquentaient les cafés de La Casbah.
Je me souviens de ce jour où Hocine Lahouel qui distribuait le journal du parti avait été agressé à la rue de la Lyre et que « Rabah deuxième », de son vrai nom Zaâf Rabah, est devenu depuis son garde du corps. Nous avions une espèce de police au PPA et nous nous sommes chargés d'assainir un tant soit peu la situation dans La Casbah. « Rabah deuxième » en a été un des principaux artisans. S'il n'avait pas été arrêté, il aurait très certainement pris la tête de la Zone autonome d'Alger (ZAA) lorsqu'elle a été créée par le Congrès de la Soummam, le 20 août 1956. Il était aussi surnommé le « Shérif ». Ceux qui avaient fait l'objet d'un vol ou d'une agression s'adressaient à lui. Les premières actions armées dans La Casbah remontent aux groupes armés de Mohamed Hammada, un militant de la première heure. Il y avait avec lui Hassan Laskri, Ahmed Laghouati, un artificier, ainsi que Mustapha Dahmoune, Kaci Brahim. C'étaient des joueurs du club de basket-ball de l'Espérance. Il y avait également des hommes, comme Abaza, Arezki Louni, et j'en passe et des meilleurs. Je suis fier d'avoir recruté ce dernier et de l'avoir présenté à si Hammada. Louni, qui devait opérer une exécution, a vu son pistolet s'enrayer. Il a été arrêté et guillotiné. Les témoins racontent encore sa bravoure devant la mort. Il y a lieu de noter qu'au départ, le MNA, qui a d'ailleurs assassiné l'un des premiers responsables des opérations de La Casbah, en l'occurrence Mohamed Hammada, voulait contrôler le quartier. Il n'a pas réussi dans son entreprise malgré l'aide et l'assistance que lui ont apportées la police et les services français. Les premiers attentats ont ciblé des personnes comme Hamidi des RG, le tortionnaire de Amrani à Tizi Ouzou.Je me souviens, fin 1955, début 1956, que je l'avais repéré au square Bresson (aujourd'hui Port Saïd). Il traversait Bab Azzoun et les rues de Lyre, de Chartres, avant de se rendre chez un gargotier où il allait prendre une chorba. J'en ai informé si Hammada. Le lendemain, alors que je me trouvais au même endroit que la veille, Hassan Laskri l'a exécuté. C'étaient les premiers attentats. La ZAA n'existait pas encore puisque sa création a été décidée au Congrès de la Soummam. Jusque-là, les groupes armés étaient coordonnés par Ben M'hidi. Un homme adulé par les fidayine, particulièrement Ali La Pointe ou bien aussi Amara Ali dit « Alilou ». Ben M'hidi résidait d'ailleurs à « dar Fertchoukh » ou également à « dar Echdjour ». Ce dernier est le quartier où sévissait Le Pen. Puis est venue la période des Yacef, Ali La Pointe, Arbadji, Dahmoune, tous ces jeunes ont accompli un travail merveilleux. La Bataille d'Alger a été colossale.
Comment en êtes-vous venu à intégrer l'organisation ?
Je suis revenu de Varsovie, où j'avais pris part avec l'équipe de basket-ball au Festival mondial de la jeunesse, où nous avions reçu un accueil triomphal. J'ai pris contact avec Mustapha Dahmoune, auquel j'ai demandé d'intégrer le réseau. Tout le monde me connaissait depuis toujours. Ce qui a été fait. J'ai été chargé de toutes les questions financières de la zone Casbah en raison de mon travail à la banque.
Qu'est-ce que pour vous qu'un fidaï ?
La vie d'un fidaï ne lui appartient pas. Elle appartient au combat qu'il mène. Un fidaï ne se rend pas. Comme un kamikaze, il meurt. Ali La Pointe, Hassiba Ben Bouali, Petit Omar ne se sont pas rendus. Pas plus que ne se sont rendus Ramel et Debbih Chérif, rue Saint-Vincent-de-Paul. A ce propos, il y avait une jeune fidaïa avec eux dont on ignore le nom jusqu'à présent. Je le sais parce que quelques jours auparavant, début 1957, j'ai pris d'eux des photos pour leur établir de faux papiers d'identité. C'était d'ailleurs la dernière fois que je les voyais. Il y avait également un petit garçon. Sans doute leur messager. On ne l'a jamais revu. Nul n'en a jamais parlé.
Des analystes affirment que la grève des huit jours, si elle a constitué une victoire politique, a néanmoins été une erreur de stratégie militaire. Qu'en pensez-vous ?
Nous avons certes payé un prix élevé. Le 8 mai 1945 aussi, le 20 août également. Nous nous attendions toujours à la réaction brutale de la France colonialiste. La grève des huit jours a été initiée par le CCE et Ben M'hidi. Mais le 11 décembre 1960 a été une réaction spontanée du peuple. C'est la jeunesse qui l'a provoqué. La grève des huit jours aurait pu être tout aussi spontanée. C'était dur. La vie était intenable. Mais le FLN était à la hauteur. Zohra Drif, Hassiba Ben Bouali, Djamila Bouhired et toutes les autres allaient de maison en maison, par les terrasses, pour apporter un soutien psychologique aux familles. Réconforter par-ci, encourager, consoler, renseigner par-là. C'était en pleine tragédie quelque chose de merveilleux. Ceux qui disent que c'était une erreur n'ont rien compris. Toutes les familles ont payé un lourd tribut dans les villes comme dans les campagnes, dans les montagnes et les douars. Il le fallait. Ceux qui en ont eu l'initiative le savent. Tout comme ils en connaissaient les conséquences. La France était la 4e puissance militaire de la planète. Nous le savions. Nous en sommes venus à bout. Sans l'adhésion populaire, sans le sacrifice du peuple, il n'y aurait pas eu d'indépendance. Le peuple en premier le savait. Tout le peuple.
Après l'arrestation de Yacef Saâdi et la mort de Ali La Pointe et de ses compagnons, le 8 octobre 1957, y a-t-il eu une tentative relancer les réseaux ?
Oui, j'ai essayé avec un petit groupe de les faire revivre. J'étais recherché. J'allais dans un refuge à la cité Consolation (Bab El Oued), chez Mustapha Katrandji qui était détenu au camp Bossuet (aujourd'hui Dhaya, à Sidi Bel Abbès). Nous avons établi des contacts pour tenter de relancer quelques cellules. Nous étions 28. Nous voulions reprendre l'action. Mais le malheur a voulu que, parmi les éléments que Abdelkader Amour a recrutés, il se trouvait quelqu'un qui devait nous procurer des armes. Abdelkader lui avait donné une liste avec des numéros dont celui où je me trouvais. Nous avons été arrêtés. J'ai été torturé. Jugé. Condamné. Emprisonné du 24 décembre 1958 jusqu'en 1961.


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