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L'enjeu du monopole de la violence
Publié dans El Watan le 17 - 02 - 2007

Pour tenter de comprendre – sans justifier – le terrorisme islamiste, Abderrahmane Moussaoui, anthropologue, maître de conférences à l'université de Provence (France) et chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS), remonte la généalogie de la symbolique de la haine et de la violence.
Invité dans le cadre des Débats d'El Watan, jeudi à la salle Ibn Zeydoun à Alger, aux côtés du chercheur Farhad Khosrokhavar, Moussaoui évoque la violence comme « discours » que l'« autre » doit entendre. Un discours au sein d'une communauté partageant les mêmes codes symboliques. De là, l'on peut suivre la piste de « lieu de fondation » de la mémoire collective (et de l'oubli consensuel) qu'est le moment de la guerre de Libération. Khawa, (les frères), moudjahid, djihad : invariablement les mots – qui font partie intégrante des affrontements, rappelle Moussaoui – suivent les logiques de légitimation de la violence ou de la contre-violence. L'organe de combat durant la guerre de Libération – qui a survécu jusqu'à ce jour dans nos kiosques au quotidien – ne s'appelle-t-il pas El Moudjahid, rappelle Moussaoui. Il ne s'agit pas d'établir un lien de causalité ou explicatif entre les deux périodes, mais plutôt de dévoiler, du coup, tout le déficit, en savoir et en analyse de ce que fut la guerre de Libération, capitale symbolique partagée par le pouvoir, le peuple (ce fameux « héros ») et l'opposition de tout temps. Pourquoi sinon maintenir l'accusation de harki vis-à-vis des terroristes islamistes, et pourquoi des chefs de l'ex-FIS se définissent-ils comme anciens moudjahidine ou fils de chahid ? Questions posées par Moussaoui qui s'attarde également sur le sens du sacrifice et de la célébration de l'effusion du sang. La violence est une expression de renégociation du don : l'Etat ne remplit plus son rôle de « big man », rompt les équilibres rentiers et le peuple, héritier de la légitimité guerrière, le dit avec le sang. Simpliste ? Juste gênant comme lecture, car elle pousse la pensée politique algérienne vers de nouveaux horizons. Car, selon Moussaoui, l'issue d'un conflit passe nécessairement par une reconfiguration des modes de sociabilité, d'un schéma traditionnel de rente et de prédation, vers la modernité. L'Etat ne serait plus le père fouettard au sens symbolique ou policier, et la société n'est plus sa cliente, son obligée, le réceptacle de ses propres contradictions. Or cette vision peut s'avérer douloureuse pour les thèses des autorités politiques. Réviser leurs modes de gouvernance archaïques – pourquoi ne pas remonter à l'oligarchie de l'oudjek turc de la Régence comme le propose Daho Djerbal ? – et s'attacher à instaurer de nouveaux modes de négociations inter-sociales. Et dépasser l'affrontement à base de contestation du monopole de la violence.

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