Lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Béchar, hier, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, parlant de la levée du drapeau national chaque jour dans les établissements scolaires, a fustigé en des termes durs ceux qui s'opposent à cette mesure. Celle-ci semble avoir provoqué une levée de boucliers au sein même du corps enseignant qui voit dans l'initiative non pas un manque de respect à l'hymne national, mais seulement une mesure qui risque d'aboutir à une lassitude pour les jeunes écoliers, surtout durant la saison des grandes chaleurs. « Il y a parmi ces gens-là, ceux qui n'ont jamais appris le chant patriotique alors qu'ils connaissent parfaitement la Marseillaise. Je sais de quoi je parle et je le dis devant la presse », a martelé le ministre d'un ton presque coléreux. Visitant le nouvel institut régional de formation professionnelle, qui sera prochainement inauguré par le président de la République, le ministre a constaté des imperfections en matière architecturale et autres malfaçons dans l'édifice. Il a annoncé l'envoi d'une inspection ministérielle pour procéder au contrôle de l'institut. Il s'est adressé au wali qui avait ordonné lors des précédentes visites à l'institut la réparation de plusieurs malfaçons, pour lui dire qu'« il ne faut écouter personne, ni élu local ni national lorsqu'il s'agit de l'intérêt général ». Une réflexion lourde de sens qui n'a pas été du goût d'un député qui a interpellé le ministre, qui a continué son inspection en faisant la sourde oreille.
