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Chafaï Salhi Houria. Psychiatre
« La gestion du stress diffère d'un sujet à un autre »
Publié dans El Watan le 12 - 03 - 2007

Pédopsychiatre à l'hôpital Frantz Fanon et présidente de l'Association pour la réhabilitation psycho-éducative infanto-juvénile (l'ARPEIJ), le Pr Houria Chafaï Salhi nous livre dans cet entretien son point de vue sur l'étiologie du stress et ses conséquences.
Quelle définition donnez-vous au stress ?
Le stress est une réaction de défense, face à un agent ou une situation d'agression ou à un traumatisme quelconque. De fait, tout ce qui apparaît à un individu comme menaçant son intégrité physique ou psychique va générer un stress. Cette menace peut être objective ou seulement supputée, appréhendée. Elle peut être « grave » ou « minime », l'appréciation est subjective... c'est comme la douleur, elle est liée au seuil de tolérance de chacun.
Comment peut-on évaluer les degrés du stress ?
Il semble qu'en tant que syndrome réactionnel, le stress passe par trois phases. Devant la menace, il y a d'abord une réaction d'alarme, de qui-vive, puis une phase de résistance, de mise en branle de ses capacités défensives, puis enfin une période d'épuisement. C'est peut-être ça que vous appelez des degrés.
Quels sont les différents degrés ?
A ma connaissance, il n'y a pas une sorte d'échelle de Richter de degrés de stress. L'évaluation implique trop de paramètres entrecroisés pour être fiable.
Pourquoi le stress est toujours mal vécu ?
« Normal ! » Si le stress est une réaction à l'agression, il est clair que tout individu, voire tout être vivant, ressent l'agression comme intolérable, injuste, inquiétante... donc toujours négative et désagréable.
Qui est concerné par le stress ?
Là aussi, la réponse est dans la définition du stress, tout un chacun est concerné, indubitablement. Ce n'est que dans les contes qu'on peut vivre dans une tour d'ivoire à l'abri de toute menace. Mais est-ce une vie ? Même Adam et Eve n'ont pas supporté l'Eden, lui préférant la vie réelle malgré ses risques... mais là est une autre question.
Y a-t-il des personnes plus stressées que d'autres et pourquoi ?
A mon avis, oui, il y a des personnes plus stressées que d'autres, c'est un fait d'observation courant. De même qu'il y a également des situations plus stressantes que d'autres et ce ne sont pas les mêmes pour un tel ou un autre... Si toute personne est sujette au stress, la différence réside dans la capacité plus ou moins grande à l'assumer, donc de l'état de vulnérabilité qui peut d'ailleurs varier chez le même sujet d'une période à une autre. Si la première phase du stress, l'état d'alarme est commune à tous devant le même danger, par contre la gestion du stress diffère d'un sujet à un autre et aussi, chez le même sujet, d'une période à une autre de sa vie. Par exemple, certaines situations traumatisantes sont mieux gérées par l'adulte que par les enfants, cela a été démontré lors du séisme de Boumerdès, cela s'explique par l'expérience antérieure, la maîtrise rationnelle de l'événement, etc. A contrario, d'autres situations stressantes, l'état de guerre par exemple, sont mieux gérées par les enfants. C'est trop long à développer. Grosso modo, on peut dire que la gestion plus ou moins réussie du stress dépend de l'état de fragilité de l'individu, qu'elle soit conjoncturelle ou plus intrinsèque, liée à son histoire personnelle, à la qualité de son système défensif. Elle dépend aussi de son environnement et des étayages narcissiques compensatoires dont il peut bénéficier.
Comment peut-on gérer le stress négatif ?
Je ne crois pas qu'il y ait des recettes. Ce qui peut aider c'est peut-être de connaître le mécanisme, de savoir qu'il est commun à tous, qu'il a un aspect positif de défense et surtout de ne pas le vivre dans la solitude, mais de rechercher dans son entourage des compensations narcissiques. Comme dit le poète Novalis, le meilleur remède à l'homme c'est l'homme.


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