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La hausse des prix résite toujours aux tentatives de régulation
La saignée des familles modestes
Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2004

Prises en étau dans l'hystérie collective et la boulimie de la consommation provoquée par le Ramadhan, trop de familles algériennes se retrouvent chaque année dans une situation financière inextricable.
Bien souvent, « lorsque serrer la ceinture ne suffit plus », ce sont l'endettement, les avances sur salaires et, de plus en plus fréquemment, le prêt sur gage qui permettent à ces familles de terminer le mois sacré dans la décence. « Trop riche pour bénéficier du couffin du Ramadhan, mais trop pauvre pour manger à sa faim ». C'est ainsi que se définit Bachir, fonctionnaire, père de quatre enfants. Le visage émacié, l'homme flâne au marché Ali Mellah, regarde les étals, s'attarde sur les pancartes, compare les prix. Un rituel qu'il fait maintenant depuis plusieurs années. Avec vingt mille dinars et des poussières par mois, « on ne peut pas faire autrement », se justifie-t-il, « surtout lorsqu'on est contraint d'acheter tout trois fois plus cher que d'habitude. C'est à peine si l'on peut se permettre une petite gâterie de temps en temps », sourit-il.
Le prêt, une tradition
Pour faire face aux dépenses folles du Ramadhan, ce père de famille sait qu'il aura à emprunter au moins vingt mille dinars de plus durant le mois. « C'est mon beau-frère, commerçant, qui me dépanne », témoigne-t-il et de souffler : « De l'argent que je passerai des mois et des mois à rembourser. » Cet argent servira surtout à l'achat des habits de l'Aïd pour les enfants. « Je ne peux pas priver mes enfants de ce bonheur, quitte à ce que je me saigne », confie encore Bachir. Aïcha, mère de famille, a choisi pour sa part « le mont-de-piété ». Pour pouvoir prendre en charge ses deux enfants, la dame a recours au prêt sur gage. C'est maintenant une tradition chez elle. Tous les ans, à la même époque, elle confie un bijou à l'agence BDL de Oud Knis en contrepartie d'une somme d'argent qu'elle remboursera au cours de l'année. « Ce n'est jamais plus de 10 000 DA, mais c'est salutaire », avoue-t-elle, car le « Ramadhan, c'est le Ramadhan, et on se doit de le fêter comme il se doit ». Pour améliorer le quotidien de sa petite famille, Aïcha se lance chaque mois sacré dans la confection des diouls que son fils se charge de vendre au marché d'El Biar. Une terrible corvée aussi bien pour la mère que pour le petit garçon de 12 ans, mais une corvée nécessaire « si l'on veut faire à peu près comme tout le monde ».
La « Ruse »
Un peu comme tout le monde, c'est ce que s'échinent à faire durant tout le Ramadhan Saïd et Hassina. Pour ce couple, dont le mari est à la retraite depuis à peine un an, faire vivre la famille (trois grands garçons, étudiants à la fac, et une fille) durant le mois de Ramadhan, « c'est comme tricher avec l'ordinaire ». Avant, lorsque le père travaillait encore, il pouvait toujours demander des avances sur salaire, maintenant qu'il est à la retraite, les choses sont différentes. Alors on apprend à « ruser », témoigne le couple. Mettre tous les jours un seul morceau de viande dans la chorba et l'émietter juste pour avoir le goût. Faire des bouraks avec de la patate bouillie en purée au lieu de la viande hachée. « Evidemment, ce n'est pas aussi bon, mais c'est toujours ça », explique la mère de famille. Chauffer ce qui reste, ne surtout rien jeter. Son plus grand tour de main, mettre beaucoup de pain, car ça donne l'impression d'être rassasié.


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