Considéré comme la vitrine islamiste de la coalition présidentielle, le MSP de Soltani reste, à ce titre, toujours aussi peu apprécié des électeurs constantinois, au même titre d'ailleurs que le mouvement Ennahda. Habituellement « immergée » dans la compétition bien avant le lancement de la campagne électorale, la mouvance islamiste semble, cette fois-ci, plutôt timorée, incapable de convaincre, même dans ses sites de prédilection. En effet, l'émiettement du mouvement El Islah, suite à la mise « hors course » du cheikh Djaballah par le ministère de l'Intérieur, constitue un coup dur pour la mouvance islamiste à Constantine, traditionnellement acquise aux thèses du MRN. Partant, les élections législatives du 17 mai 2007 s'annoncent d'ores et déjà difficiles pour les partis d'obédience islamiste, d'autant qu'il serait hasardeux de penser que les autres formations comme le MSP, Ennahda ou encore l'aile des redresseurs du MRN puissent bénéficier de la « disqualification » de Djaballah et ses partisans. Considéré comme la vitrine islamiste de la coalition présidentielle, le MSP de Soltani reste, à ce titre, toujours aussi peu apprécié des électeurs constantinois, au même titre d'ailleurs que le mouvement Ennahda, incapable de rebondir depuis le clash qui s'est soldé par l'éviction de son ex-président, Abdallah Djaballah en l'occurrence. L'aile des redresseurs du MRN, conduite par Boulahia, ne dispose pas, pour sa part, de suffisamment de temps et de moyens humains pour pouvoir prétendre suppléer le parti de Djaballah et rééditer le score de 2002. Il est à souligner, à ce propos, que la culture du zaïmisme prévalant au sein de la mouvance islamiste est telle que l'exclusion de Djaballah de la course aux législatives du 17 mai pourrait justement entraîner la déroute des redresseurs du MRN. Cela dit, l'on remarque également, contrairement aux précédentes échéances électorales, que dans les sièges des partis de la mouvance islamiste, l'ambiance est assez tiède, loin de celle des grands jours devançant toute campagne électorale. S'agissant enfin des candidats potentiels à la députation et dont on parle avec insistance au niveau de Constantine, l'on retiendra le nom de Kamel Guergouri, un universitaire présenté comme tête de liste du MSP, et celui de Mouatsi, ex-élu à l'APW, pour conduire la liste du mouvement Ennahda.