C'est un médiateur qui a reçu récemment au siège de la wilaya des représentants des comités de villages de la commune d'Aghribs. La délégation a remis une lettre signée par les représentants de onze comités de villages. Dans la requête en quinze points, adressée au wali, les villageois demandent humblement au premier magistrat de la wilaya d' « étudier la possibilité de répondre à leurs doléances ». Les possibilités existent et la réponse s'avère urgente vu que les problèmes soulevés par les représentants des villages ne peuvent pas être mis en attente pour des délais supplémentaires. La lettre mentionne, entre autres, la « nécessité absolue de doter le centre de santé d'Agouni Oucherki d'une ambulance pour assurer les évacuations vers Azeffoun ou Azazga ». Dans le même secteur de la santé, les comités de villages réclament « l'ouverture des unités de soins fermées (Aghribs, Ibeskriène et Adrar ) ». Les villageois demandent aussi l'ouverture d'une antenne CNAS, d'une agence postale, et soulignent également l'urgence de doter la commune d'un centre de formation professionnelle. « Nos enfants font 20 à 30 km pour acquérir une formation à Azazga, Azeffoun ou Tizi Ouzou », disent les signataires de la lettre. Les villageois d'Aghribs veulent sortir du calvaire du manque d'eau et craignent que leur localité soit oubliée dans les grands projets engagés dans la wilaya. La requête mentionne l'exigence de « raccorder leur commune sur le transfert d'AEP du barrage de Taksebt par Fréha ». Il est souligné « la vétusté et la dégradation des chaînes AEP (Timizart et Fréha), alimentant leur commune ». Aghribs, distante seulement de 7 km de Fréha, veut être raccordée au réseau de gaz naturel. « La cherté du gaz butane fait que les gens recourent à la coupe du bois sur le massif de Tamgout, compromettant l'avenir de notre région en matière d'environnement », écrivent les comités de villages. Ils demandent, par ailleurs, le revêtement du chemin de wilaya n°7 pour désenclaver de nombreux villages. Les citoyens d'Aghribs souhaitent, enfin, « l'impulsion d'une dynamique de développement en exhumant le projet de ville nouvelle d'Agouni Oucherki ». La requête adressée au wali est accompagnée d'une quinzaine de pièces jointes, rappelant les démarches entreprises auprès des différents services administratifs.
