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Un travail d'orfèvre
Bijouterie à Bouira
Publié dans El Watan le 11 - 04 - 2007

Ce qui peut-être attire plus le regard dans cette grande exposition qui se tient à Bouira du 8 au 11 de ce mois, et qui voit la participation de 71 artisans, c'est la bijouterie qui occupe plusieurs stands.
L'intérêt ne vient pas seulement de la diversité et de la qualité du travail exécuté sur les pièces en argent exposées, mais de ce que surtout ces pièces soient ciselées suivant des modèles très anciens propres à la région. Dès l'entrée du Centre d'information et d'animation de la jeunesse (CIAJ), le visiteur fait connaissance avec deux bijouteries spécialisées dans le travail de l'argent et du corail : la bijouterie de Takerboust appartenant à Bouarache et ses fils, et celle de Yeni à Bouira. Le propriétaire de cette dernière, beaucoup plus riche, fait étalage d'une exécution digne d'un grand orfèvre : on voit exposés des bracelets de toutes les formes imaginables et de toutes les dimensions. L'art, ici, prend pour modèles, d'anciens bijoux kabyles en leur donnant le tour en vogue à Ath Yenni (Tizi Ouzou). Le même exposant nous montre une imitation assez pâle de cet art qui nous vient de Boghni. La différence ne se situe pas seulement au niveau du raffinement dans l'exécution, mais également sur un point jugé essentiel par ce bijoutier bouiri : tandis que les artisans d'Ath Yenni utilisent le corail pour sertir leurs bijoux en argent, ceux de Boghni recourent à l'émaillage, un vernis qui, tôt ou tard, disparaît, laissant le bijou déparé, selon le même exposant. Assurant qu'il tenait son art de son père qui le tenait du sien et ainsi de suite, Aït Hacène nous parle de ses ouvrages avec passion : des bracelets, des diadèmes (tassabth), des boucles d'oreilles, des broches (thibzimine), des fibules dont les motifs et l'exécution attestent d'un savoir-faire unique en son genre. Une seule ombre au tableau : la rareté du corail qui rend tout approvisionnement difficile. Alors, les bijoutiers se rabattent sur les « chûtes » (ce qui reste du corail après son extraction) qu'ils vont acheter au noir à Alger ou à Tizi Ouzou à des prix prohibitifs. A l'intérieur du centre, d'autres bijouteries. Malgré son extrême jeunesse pour un métier qui exige imagination et doigté, Amarni Farès nous séduit par les bijoux qu'il dit fabriquer lui-même à la main et qui, du point de vue du tour de main comme des motifs, ne le cèdent en rien à ceux des autres exposants. Afin d'assurer au bijou toute sa pureté, Farès va s'approvisionner en matière première chez l'usine Agenor, Alger qui livre l'argent sous forme de plaques de fils. C'est ce qu'il appelle l'argent vierge. Malgré sa jeunesse, il s'insurge contre les responsables qui laissent les Italiens s'emparer du corail d'El Kala pour l'exporter vers leur pays d'où il retourne en Algérie sous forme de produits finis et donc plus chers. Lui aussi, pour sertir ces bijoux en argent, va chercher les déchets de corail à Tizi Ouzou ou à Alger où ils sont vendus en noir sous forme de fil. Le fil, selon lui, coûte 2200DA, l'équivalent de 24 g de corail. Mais Farès se rattrape en vendant son collier de corail, d'un travail délicat, à 4000 DA. Pourquoi le pillage du corail par des mains étrangères, quand celles de nos artisans ont dans leurs doigts un tel savoir-faire et un tel génie ?

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