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Du renfort pour la construction navale
Industrie
Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2007

La construction navale, qui était jusqu'à la dernière décennie l'apanage des constructeurs espagnols, français ou italiens chez qui s'approvisionnaient régulièrement nos armateurs privés et publics, est en train de prendre un certain essor dans la région ouest.
Avec les quelques charpentiers du port de Béni Saf qui avaient réussi à maintenir une tradition que les migrants espagnols n'étaient pas les seuls, comme on a tendance à le croire, à avoir sauvegardé, la construction de bateaux se limitera d'abord à n'utiliser pendant des siècles que du bois. Ce qui aura permis à la flottille de pêche nationale de se renouveler à un rythme très lent. D'où le recours, notamment durant la période coloniale, à des acquisitions à partir des chantiers européens, voire métropolitains. Durant l'été 62, ce sera une véritable saignée qui allait réduire de manière drastique le potentiel national. Il faut se rappeler qu'avec l'exode des anciens colons, ce seront les bateaux les plus valides qui allaient être réquisitionnés afin de convoyer, outre méditerranée, femmes, enfants et bagages. Si bien qu'à l'indépendance, la flotte nationale va se réduire à quelques vieux rafiots abandonnés par leurs propriétaires. C'est avec une flotte réduite et malingre que l'activité de pèche allait se maintenir non sans mal. Il aura fallu toute l'ingéniosité de nos valeureux charpentiers pour insuffler du sang neuf à cette activité qui était entre les mains des colons d'origine italienne ou espagnole. Ce n'est qu'au bout d'efforts soutenus que cette activité se maintiendra dans l'adversité. Les vieux bateaux qui n'avaient pas trouvé acheteurs seront versés au bénéfice d'une entreprise publique qui remettra à flots les anciennes unités de conditionnement de sardine, offrant ainsi des milliers d'emplois saisonniers à une population qui subissait de plein fouet les effets dévastateurs du chômage. Ce n'est que vers la fin des années 60 qu'un lot de bateaux flambants neufs sera réceptionné par l'ex-Office Algérien des Pêches. Construits en métal au niveau de chantiers navals allemands et italiens, ces bateaux ultramodernes seront totalement délaissés par nos marins pêcheurs qui ne leur trouveront aucune commodité. Conçus pour la pêche en haute mer et équipés de spacieuses chambres froides capables de stocker des tonnes de poissons, ces bateaux aux puissants moteurs ne feront pas d'envieux. Trop grands, trop hauts, trop puissants et trop chers, ces bateaux qui auraient fait le bonheur de n'importe quel autre pays à vocation piscicole, se laisseront rapidement gagnés par la rouille et l'abandon. Après une brève survivance grâce à la création d'une société mixte algéro-mauritanienne, la flottille de l'ex-OAP finira par retrouver, à la faveur du conflit sur le Sahara occidental et l'alignement de la Mauritanie de Mokhtar Ould Dada sur les thèses expansionnistes de Hassan II, les eaux territoriales nationales. Ce fut incontestablement la fin de l'aventureuse expérience algérienne dans le domaine particulier de la pêche hauturière.
Des pionniers endurcis
Heureusement qu'à la faveur de l'octroi de licences d'importation accordées de manière parcimonieuse aux anciens moudjahidines, l'activité allait retrouver une réactivation certaine. C'est durant les années 70 et 80 que le pays allait enfin connaître un véritable regain d'intérêt –suite à l'arrivée de centaines de bateaux, dont certains n'étaient pas de toute première mains- pour la pêche. Pendant cette période, nombreux seront les armateurs qui ramèneront des chalutiers et des sardiniers produits par des chantiers navals espagnols. Equipés de puissants moteurs, de sonars, de radars, de treuils et de filets de toute dernière génération, ces bateaux de pêche, dont la plupart étaient construits en tôle marine, allaient donner un nouveau souffle jamais atteint auparavant. C'est parallèlement à cette frénésie qui n'allait profiter qu'aux constructeurs étrangers que quelques opérateurs algériens, qui se comptent sur les doigts d'une main, allaient s'engouffrer dans le creux de la vague pour tenter de répondre à la forte demande que les pêches souvent miraculeuses ne pouvaient que stimuler. Ils seront ainsi quelques pionniers à tenter l'aventure. Deux ateliers, l'un à Oran et le second à Arzew, iront jusqu'à proposer des bateaux aussi puissants et aussi performants que ceux produits en Espagne ou en Tunisie, à des prix parfaitement concurrentiels.
Voracité des armateurs
Mais, c'était compter sans la voracité des armateurs et l'extrême étanchéité du système bancaire, qui préférait soutenir les ateliers navals étrangers au détriment des constructeurs autochtones qui ne se maintiendront que grâce à la perspicacité de leurs promoteurs et de quelques clients privés qui leur feront totalement confiance. Toutefois, la faiblesse de la demande ne permettait pas une réelle expansion de cette activité. Ce qui n'empêchera pas l'entreprise Polyor de s'assurer d'un marché pour ses embarcations de 4,20 m, fabriquées en polyester et qui équiperont la quasi-totalité des petits métiers. Se suffisant des simples plages où elles sont quotidiennement mises à l'abri, ces minuscules embarcations auront fait la preuve de leur robustesse et de leur maniabilité. Après avoir envahi la côte ouest, elles s'en iront à l'abordage des moindres espaces côtiers de l'Algérois et de l'Est du pays. Une belle réussite pour cette entreprise familiale. Cependant, malgré une réelle maîtrise de la construction navale, une abnégation à toute épreuve et une disponibilité rarement prise à défaut, les quelques chantiers et autres ateliers artisanaux ne parviendront pas à captiver le marché national, pourtant en constante évolution.
Un nouveau venu déterminé
Ce ne sont pas les programmes ministériels à répétitions qui feront défaut, mais c'est la propension endémique de nos responsables à favoriser de manière chronique les chantiers navals étrangers. A tel point que sans la présence d'une très faible demande particulière, nos ateliers auraient mis la clef sous le paillasson. Malgré l'accumulations des contraintes et le dédains des décideurs, il se trouvera toujours quelques irréductibles pour maintenir contre vents et marées cette activité. Cette petite communauté vient de s'enrichir de l'arrivée d'un nouveau venu. N'ayant pas réussi à obtenir un terrain à proximité ou dans une enceinte portuaire, comme le veut la tradition, cet opérateur aura jeté son dévolu sur un espace marécageux de la Mactaa. Installé sur la commune de Haciane, ce dynamique entrepreneur n'aura pas hésité à monter son atelier sur un espace dont personne n'aura voulu. Ouvert depuis à peine 15 mois, la BMS (Brother Marine Shipyard) a à son actif un sardinier de 16 m qui n‘attend plus que l'arrivée du moteur de type Baudouin de 450 CV et les petits équipements de navigation pour prendre le large. Selon H'mida Hassani, ancien technicien auprès des ateliers de Mers El Kébir, le montage de la coque toute en métal et l'installation des équipements ne devrait pas excéder les 12 mois. A côté de cette belle réalisation, une autre carcasse est en construction. Le chantier qui emploie pas moins de 12 ouvriers, produit son énergie électrique grâce à un puissant groupe électrogène de 300 KVa. L'ambitieux entrepreneur aura également envisagé la production en polyester de sardiniers de 10 à 12 m de long. Le moule mis au point par un architecte français est déjà en construction. Dans un petit atelier couvert, des embarcations légères, en plastique renforcé, attendent patiemment les premières commandes. D'une longueur de 4,80 m et disposant d'un espace couvert, ces petits métiers feront des heureux parmi les pêcheurs à la palangre ou au filet trémail. Enfin, pour les vacanciers, un modèle de pédalo est également disponible. Incontestablement, ce chantier ne manque ni d'ambition, ni d'expertise. La très prochaine mise à l'eau de son premier gros sardinier de 6 m de large sera une occasion pour nos responsables de lorgner un peu du côté de la production locale qui pourra largement concurrencer les ateliers étrangers. La dernière déconvenue avec ANA, l'entreprise turque qui refuse de livrer les 30 bateaux commandés et payés par des banques et des armateurs algériens, est suffisamment éloquente pour se tourner vers ces constructeurs bien de chez nous.


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