A Oran, mais aussi dans les agglomérations de Ain El Turck, Es-Senia, Misserghine et même Gdyel et Arzew, la chasse au logement relève du parcours du combattant. La pénurie de logements a fait flamber la facture des locataires. Ce qui est inacceptable, ce sont les conditions vécues par des étudiants ou des couples n'ayant pas un salaire tout au moins égal à quatre fois le loyer et par des couples ayant à leur charge plusieurs enfants. Surtout que les loyers sont payables avec une avance de 12 mensualités... « Je n'ai pas eu plus de dix offres par mois, depuis le début de cette années, contre une cinquantaine entre 2000 et 2002 », témoigne un agent immobilier d'Oran. On savait depuis longtemps que les quatre et les cinq pièces vacantes étaient difficiles à trouver et que rechercher un simple studio ou un F2 dans la wilaya d'Oran peut aussi tourner au cauchemar. Les loyers ont encore grimpé ces dernières années de 15 à 20% dans presque toutes les importantes communes qui relèvent de la wilaya d'Oran. « C'est mon client propriétaire qui impose les conditions et si je n'obtempère pas, il change d'agence », s'excuse le gérant d'une agence immobilière de Ain El Turck. Résultat : des visites bouclées en 10 minutes et de grosses sommes versées par ceux qui présentent les meilleurs profils... pas étonnant que les candidats grognent ; les propriétaires, bien sûr, profitent de cette situation. Ils augmentent leurs loyers chaque fois qu'ils changent d'occupants et, pour limiter le risque d'impayés, ils durcissent leurs critères de sélection, les prix s'emballent donc et ceux qui sont à la recherche d'un simple « petit refuge » doivent payer 10 000 à 25 000 DA par mois. A El Bahia et ses environs, c'est à prendre ou à laisser.
