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Un début de reconnaissance ?
Des maghrébins candidats aux législatives
Publié dans El Watan le 04 - 06 - 2007

France plurielle », « diversité », tous les politiques, quel que soit le courant auquel ils appartiennent, s'en prévalent ! Cette réalité de la France d'aujourd'hui trouverait-elle enfin un début de reconnaissance, de prise en compte ?
Paris : De notre bureau
Loin des desseins politiciens et des enjeux électoraux. Nicolas Sarkozy a marqué un point symbolique, mais aussi concret, en nommant sa porte-parole de sa campagne présidentielle issue de la « diversité maghrébine » à la tête d'un ministère régalien — la Justice —, Rachida Dati. Mais une hirondelle aussi compétente qu'efficace que l'est l'ancienne magistrate fait-elle, à elle seule, le printemps ? Ce choix annonce-t-il une reconnaissance plus large tant revendiquée par les Franco-Maghrébins de leurs compétences, de leurs expériences, de leur parcours ? Les Français d'origine maghrébine sont-ils à l'orée de cette visibilité politique à laquelle ils aspirent tant et portent tous leurs efforts ? Les législatives des 10 et 17 juin en seront-elles le signal ? Certes, au nom de la « diversité », des candidats sont présentés par les principaux partis politiques aux législatives des 10 et 17 juin. Quelques dizaines en tout et pour tout (26 candidats d'origine maghrébine sont présentés par les Verts, 17 par le PS, moins d'une dizaine par l'UMP, la liste n'étant pas exhaustive), et sur lesquels une poignée en position éligible. Ceux qui seront élus seront les premiers députés de la « diversité » de toute l'histoire de la France républicaine. Les partis politiques devraient « faciliter l'émergence d'une élite d'origine maghrébine pour être des référents avec une assise et une base, des personnes ayant un parcours jalonné de projets », estime Amirouche Laïdi, président du club Averroès — une association composée de professionnels des médias qui milite pour la diversité dans les médias — et manager de l'agence Rumeur publique. Sur cette question de la représentativité et de la visibilité politiques, au PS, il a fallu que des militants d'origine maghrébine tapent sur la table pour qu'une place leur soit faite au sein des instances dirigeantes de leur parti. Trois membres des bureaux fédéraux du PS (Bariza Khiari, aujourd'hui sénatrice, Fayçal Douhane et Ali Kismoune) avaient interpellé leur parti au congrès de Dijon en mai 2003, en présentant une contribution thématique « Lutter contre les discriminations politiques au sein du PS » qui fut reprise par la motion (majoritaire) de François Hollande. Bariza Khiari fut d'ailleurs bientôt élue au secrétariat national, aux côtés de Kader Arif.
Avril 2002, le « choc »
Pour les prochaines législatives, le parti socialiste a investi 17 candidats de la « diversité ». Cela ne fait toutefois pas le compte des 42 circonscriptions envisagées en 2006. Amirouche Laïdi, qui est également élu local à Suresne, avance que « la gauche socialiste a toujours considéré que l'électorat maghrébin lui était acquis, et qu'elle n'avait donc pas de gage à donner ». Si ce n'est lorsque la droite a commencé à faire des gestes. En avril 2002, c'est « le choc » avec Le Pen au deuxième tour de la présidentielle, éliminant Lionel Jospin, souligne Adam Benhamed, co-président, avec Hervé Bourges, du Cercle d'amitié franco-arabe. L'élection présidentielle de 2002 a été « un déclencheur pour la visibilité des Franco-Maghrébins » qui se sont largement mobilisés par les urnes en votant et en appelant à voter contre le candidat du Front national. « En 2007, plus d'un million et demi de Franco-Maghrébins nouveaux s'inscrivent sur les listes électorales », signale Adam Benhamed, ancien membre fondateur du Mouvement des citoyens (MDC), de Jean-Pierre Chevènement dont il se sentait proche, puis il se détourne progressivement de la gauche. « J'ai été déçu par Mitterrand, il a favorisé l'installation des islamistes en France et a fait l'embargo sur l'Algérie, au lieu de l'aider. » « Jamais la prise de conscience des Franco-Maghrébins n'a été aussi forte que depuis trois ou quatre ans et dans toutes les couches sociales. » Amirouche Laïdi estime que « si la gauche veut avoir une assise dans les couches populaires, elle doit avoir un ancrage dans ses quartiers. Des jeunes ont voté à la présidentielle contre Sarkozy, sans adhérer au programme de la gauche (...) Le vote des jeunes à la présidentielle n'a pas été un vote structuré, cohérent, de projet, mais un vote instinctif, ils se sont mobilisés parce qu'on leur a fait peur. »
Les voix des banlieues
Le PS souhaite capitaliser les voix engrangées dans les banlieues à l'élection présidentielle du 6 mai dernier. Ségolène Royal avait recueilli ses meilleurs scores dans les banlieues à forte implantation maghrébine : Vaulx-en-Velin : 63%, La Paillade : 65%, Le Mirail à Toulouse : 70%, les quartiers Nord de Marseille : 70%, Aubervilliers : 61%, Saint-Denis : 67%, Trappes : 70%, Bobigny : 66% . « Ils sont venus vers nous. L'une de nos responsabilités, c'est de leur offrir des perspectives », avait dit Ségolène Royal. Ainsi, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a choisi la ville d'Argenteuil (dans le Val d'Oise) pour lancer la bataille pour les « quartiers ». La circonscription d'Argenteuil est hautement symbolique. C'est là que le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, avait dénoncé la « racaille ». A Argenteuil, le PS présente aux législatives un candidat « issu de la diversité », Faouzi Lamdaoui, d'origine algérienne, secrétaire national à l'égalité des chances du PS, face à un candidat de l'UMP. A droite, à l'occasion du 20e anniversaire de la Marche pour l'égalité des droits, en octobre 2003, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait réaffirmé la volonté de son parti, l'UMP, de s'ouvrir aux Français issus de l'immigration pour les élections régionales, une dizaine de candidats UMP d'origine maghrébine seulement furent finalement élus conseillers régionaux. L'UMP s'était pourtant engagée à placer un « beur ou un harki » en position éligible dans 17 régions. Pour ces législatives, l'UMP présente moins de 10 candidats d'origine maghrébine sur 5. « Une cassure entre gouvernants et gouvernés serait dommageable, d'où la nécessité de gestes concrets, significatifs de promotion des minorités que ce soit dans la sphère politique, ou économique », observe Adam Benhamed. Et de s'interroger : « N'y a-t-il pas de compétences issues de ces minorités pour prétendre à des responsabilités dans des entreprises publiques, des administrations, à des fonctions électives à la tête de municipalités, au Sénat et à l'Assemblée nationale ? »


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