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Poésiades comme au temps de Souk Okadh
Gaâda à la Maison de la culture d'Adrar
Publié dans El Watan le 09 - 06 - 2007

On est venu à la okadhia écouter de la poésie comme ailleurs on vient le faire pour le raï, c'est-à-dire nombreux.
Nombreux comme dans les stades de Grèce du temps du poète Pindare ou simplement comme à souk Okadh. Cela se passe dans l'immense salle de la maison de la culture d'Adrar, une salle où l'on s'installe par petits groupes, ici où là comme dehors sur la grande place lorsque, à la fraîcheur du soir, on assiste à un concert. On sort puis on revient parce que cela dure des heures. Parce que sur scène aussi on sort et on revient. Ils sont trente poètes dont six femmes, vingt sont sur scène constamment. Sur scène, le thé coule à flots pour donner à la « gaâda » toute sa convivialité. Les poètes se relaient sous la férule d'un des leurs et si les joutes ne sont pas de mise, l'émulation est présente. Il y a du bon et du moins bon, de la naïveté et de la sensiblerie, de la gravité et de l'humour, mais il y a surtout beaucoup de sincérité. Le bédoui est à l'honneur même si de temps à autre l'arabe classique fait une incursion où lorsque l'un des aèdes fait une sortie hommage à un maître et qu'il donne à entendre du Nizar Kabbani. Dans la salle, c'est le délire. On réagit à chaque strophe. Le public est essentiellement jeune. Il apprécie surtout la satire et le ghazal, la première lorsqu'elle cingle les travers sociaux et le second quand il murmure des mots d'amour où qu'il étale ses déchirements. Le public manifeste ses préférences, il le dit et fait répéter les rimes. Que l'on est loin de la poésie « salonarde » et de ses mines inspirées d'un public qui se compte sur les doigts des deux mains lorsqu'il est nombreux ! Il est vrai qu'ici, la poésie n'est pas emprisonnée dans des livres, l'oralité est un fertile champ culturel. Sur la scène, c'est un pan de khaïma qui est là, matérialisé par un décor suggestif. Quatre musiciens accompagnent les poètes lorsque l'un d'eux se met à chanter sa poésie. Dans la salle, on accompagne la rythmique des battements de mains. Et lorsque le poète s'arrête, la musique continue. Un poète, puis deux ou encore un organisateur investit le centre du (demi) cercle des poètes pour entamer une danse chaloupée mais toute en retenue. Puis, on revient à la poésie. On aura beaucoup entendu les poètes de Aoulef. Ils étaient les plus nombreux. Il est vrai que les immensités du Tidikelt inspirent même les âmes les plus endurcies. Alors, on se met à envier les gens de ce pays et leur délicieux zézaiement lorsque le phonème « z » remplace dans leur parler celui du « d » et okadia se dit okazia. Hier, la 9e édition s'est close.

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