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« L'accord de paix d'Abuja est mort-né »
Sadek Al Mahdi. Principal leader de l'opposition soudanaise
Publié dans El Watan le 17 - 06 - 2007

C`est un accord mort-né. Pour avoir la paix, il fallait signer avec l'ensemble des mouvements armés au Darfour. La situation s'est davantage détériorée depuis la signature de cet accord », a-t-il déclaré, vendredi 15 juin, à des journalistes algériens qui lui ont rendu visite à sa demeure à Oum Dourman, située de l'autre côté du Nil, à Khartoum.
Selon lui, la présence des forces internationales dans cette province de l'ouest du Soudan, aux prises à un mouvement de rébellion depuis 2003, est indispensable. Ces forces vont, selon lui, amoindrir les affrontements entre les hommes armés et protéger les populations civiles. Khartoum a accepté, la semaine écoulée, après une réunion à Addis Abeba, le déploiement de forces hybrides (ONU-Union africaine), estimée à 19 500 militaires et 3000 policiers. Sadek Al Mahdi dit ne pas comprendre la position des autorités soudanaises de vouloir imposer un commandement africain à ces forces. « C'est illogique. Qui est plus grand que l'autre, l'ONU ou l'Union africaine ? Le commandement doit être onusien », a-t-il tranché. Le contingent de 7000 hommes de l'Union africaine a, selon lui, échoué à maintenir la paix au Darfour. Il a expliqué cela par le manque de moyens et par le fait que ce contingent a été transporté par l'armée de l'air américaine, financé par l'Union européenne et soutenu logistiquement par l`OTAN. « Les forces africaines se sont adonnées à des actes de corruption et de malversations. Elles sont connues par leur manque de discipline », a-t-il accusé sans trop de détails. Pour lui, les futures forces internationales ne doivent pas comporter de militaires américains, britanniques ou français. « Ces pays ont un agenda spécifique pour le Soudan et ne sont pas neutres », a-t-il expliqué en précisant que les militaires scandinaves, sud-américains, arabes, asiatiques et africains seront les bienvenus. La Chine, principal appui du Soudan au Conseil de sécurité de l`ONU, a annoncé, hier, l`envoi de 275 soldats de génie au Darfour, dans le cadre des forces hybrides, accompagné d'un soutien financier de 10 millions de dollars. Des représentants du Conseil de sécurité seront, aujourd`hui, à Khartoum pour finaliser les aspects techniques liés au déploiement des forces hybrides.
« Impossible de vérifier le nombre de morts au Darfour »
Sadek Al Mahdi est favorable à la poursuite de responsables soudanais devant la Cour pénale internationale (CPI). « La CPI est une juridiction équilibrée et démocratique. Elle est indépendante du Conseil de sécurité de l'ONU et des Etats-Unis. Elle peut faire son travail correctement. C'est mieux qu'un tribunal spécial comme celui sur le Liberia », a-t-il précisé. La CPI a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Ahmed Haroun, ministre en charge des questions humanitaires, et Ali Kouchib, chef de la Défense populaire, soupçonnés d'avoir commis des violations de droits humains au Darfour. Sadek Al Mahdi a rappelé que son parti avait demandé, bien avant que le dossier n'attérisse à la CPI, la composition d'une commission d'enquête pour « situer les responsabilités criminelles » au Darfour et « indemniser les victimes ». « Notre appel n'a eu aucun écho. Résultat : le Conseil de sécurité s'en est chargé, a adopté la résolution 1593 qui impose la traduction d'auteurs de crimes de guerre devant la CPI », a-t-il regretté. Il y a eu, au Darfour, d'après lui, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. « Ces deux types de crime n'existent pas dans le droit soudanais. Ce même droit accorde l'impunité aux hauts responsables soudanais. De plus, il y a beaucoup à dire sur l`indépendance de la justice ici », a-t-il appuyé. D'après lui, les dépassements ont été commis des deux côtés : gouvernement et factions armées. Cependant, Sadek Al Mahdi ne croit pas à la thèse du « génocide », défendue par le président américain et qui a justifié des sanctions économiques prises par Washington. Le nombre de tués, depuis le début de la crise, en 2003, est moins que celui annoncé par les organisations internationales et supérieur à celui retenu par le gouvernement. Khartoum annonce le chiffre de 9000 morts au Darfour alors que certaines organisations, qui s'appuient sur les données de l`ONU, évoquent le chiffre de 200 000. « Il est impossible de vérifier ces chiffres. Les morts sont déjà sous terre. Quant au nombre de réfugiés, je crois qu'il tourne autour de deux millions », a-t-il noté. Dans les trois Etats du Darfour, il existe 40 camps de réfugiés qui vivent dans des conditions difficiles. Selon le leader du parti El Oumma, un climat d'hostilité au gouvernement s'est développé dans ces camps. « Les réfugiés tiennent le gouvernement pour responsable de leur situation. Certains d'entre eux ont même de la sympathie pour les mouvements armés », a-t-il relevé. La solution de la crise du Darfour passe, selon lui, par le départ de l'actuelle administration locale, « partie prenante du problème », et par la convocation d'un congrès consensuel de toutes les forces agissantes au Darfour pour étudier toutes les revendications politiques et effacer tous les différends. Les résultats de ce congrès seront ensuite étudiés et adoptés par « une rencontre nationale » représentative de l'ensemble du Soudan. « Arriver à la paix nécessite une solution politique », a-t-il insisté. Sadek Al Mahdi a critiqué l'attitude des pays arabes. « Ils assistent en spectateurs sans prendre de tickets ! », a-t-il ironisé. Et, il a même accusé des Etats voisins, dont des pays arabes, de faire dans les manipulations et des manœuvres visant la stabilité du Soudan.


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