Les mandataires et les grossistes semblent avoir, une fois de plus, accordé leurs violons pour saigner le consommateur qui ne sait plus à quel saint se vouer. Et pour cause, la ‘‘majestueuse'' pomme de terre s'est remise à trôner et narguer, du haut de ses 60 DA le kilo et plus, les bourses dérisoires et affolées de la plupart des ménages. Et dire qu'il y a à peine quelques semaines, ce tubercule aussi indispensable qu'incontournable a connu une dégringolade sur l'ensemble des marchés de la wilaya trébuchant à 25, voire 20 DA/kg. Cause perdue hélas, car cette brève accalmie s'est avérée une illusion de plus au désarroi incommensurable des pères et des mères de famille déboussolés. De l'avis de plusieurs personnes interrogées, il s'agit d'une « pure surenchère et d'une flambée unilatéralement décidée par les barons ayant pignon sur marché, qui profitent de l'aubaine face au ‘‘divorce'' des organes de contrôle et de régulation des prix ». Et ce n'est pas tout ! Dans la majorité des marchés quotidiens de la région, les autres denrées n'ont pas connu le moindre répit. La tomate est proposée entre 60 et 70 DA, la salade verte à 40-50 DA, le poivron 70, le piment 60, la courgette et le haricot vert, de 70 à 80, et la liste est longue . « Les prix sont inabordables car en pareille saison la mercuriale est d'habitude relativement clémente », s'offusque une vieille dame devant un marchand de légumes. S'agissant des fruits, il vaut mieux prendre son mal en patience afin d'éviter une crise de nerfs. La preuve, les pêches et les abricots bien calibrés sont taxés dans l'ordre à 150 et entre 90 et 100 DA, les pommes de 150 à 200 DA et la pastèque locale entre 60 et 70 DA. Qui dit mieux !
