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Mostaganem
Le « fakir » du chaâbi ressuscité
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2004

Trente-sept ans après sa tragique disparition à l'âge de 52 ans, Cheikh Ali Benkoula, l'incontestable maître de la ville, a été judicieusement fêté.
A l'initiative de l'association pour la promotion de l'art que préside Maâzouz Bouadjadj, la maison de la culture a abrité un vibrant hommage à cet enfant terrible. Rappelant le parcours de ce fils de Tigditt où il naquit en l'an de grâce 1916, le présentateur parlera de ce grand gaillard, orphelin dès l'âge de 16 ans, qui travaillera respectivement comme caissier au Bain du lion, appartenant à la famille Benkoula - et que tout vieux Mostaganémois ne peut ne pas avoir au moins une fois fréquenté - pour ensuite aller mettre à l'épreuve sa forte corpulence comme chef de groupe de dockers au port situé en contrebas du quartier arabe. Alors que tous les invités s'attendaient à voir défiler un panel de chanteurs comme c'est souvent le cas en pareille circonstance - surtout lorsqu'on verra arriver plusieurs artistes munis de leur instrument fétiche -personne ne pouvait imaginer la mise en scène qui avait été savamment concoctée pour cette soirée. En effet, au lever de rideau, lorsque l'animateur invita le public à passer une soirée avec Cheikh Ali, il y eut un véritable moment d'éblouissement. Assis au milieu de son orchestre, une maquette du cheikh grandeur nature tenait son vieux mandole avec ostentation. Indubitablement, Halim et Zerrouk, les deux plasticiens qui ont conçu cette sculpture, ont fait du travail soigné. Coiffé de son keffieh légendaire qui le faisait passer pour un vrai fakir tout droit sorti du ‘‘Conte des mille et une nuit'', l'enfant terrible de Tigditt était bien présent. Lorsque la sono commencera à libérer le langoureux istikhbar du regretté Then-Tchen, le violoniste patenté, les femmes assises au premier rang ne purent retenir leur émotion. Les organisateurs ont réussi un véritable tour de force en recomposant un orchestre des grands jours et en passant en play-back les précieux enregistrements du maître. Après les premiers instants d'hésitation, ce furent les longs et stridents you-yous qui finiront par replonger la salle archicomble dans l'ambiance des mariages populaires où le cheikh était quasiment vénéré. Invités à égrener leurs souvenirs, les rares compagnons de l'époque mettront l'accent sur ses qualités morales et sa grande modestie. Quelqu'un rappellera la dernière soirée co-animée avec Maazouz Bouadjadj. Une première qu'aucun Mostaganémois ne renouvellera. Alors que Cheikh Ali était incontesté chez les plus sages, les jeunes commençaient à lorgner du côté d'une étoile naissante qui finira par rapidement s'affirmer. Ne voulant fâcher personne, l'organisateur fera venir les deux chanteurs qui se relayeront en une soirée mémorable. C'était la nuit du 6 août 1967 qui sera fatale à Cheikh Ali. En effet, aux premières lueurs du jour, il se dirigera comme à l'accoutumée vers le sous-sol du café Marhaba pour faire ses ablutions et la prière du Fedjr. C'est là qu'il rendra l'âme, plongeant la ville dans une insoutenable stupeur. Elle venait de perdre, après une soirée où il donna en offrande ses inimitables mélodies, le cheikh le plus créatif et le plus percutant du genre chaâbi. Il était absolument inimitable.

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