Un comité de préparation des assises nationales de développement du tourisme à l'horizon 2025 a été installé hier à Alger par Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Il est composé de 16 membres dont des cadres de l'administration centrale, des experts, des consultants et des bureaux d'études, qui auront à enrichir les débats autour du développement du tourisme lors de ces assises. C'est un comité qui reste ouvert à toutes les compétences qui accepteraient d'en faire partie et cela « au-delà de l'obligation qui lui est faite d'ouvrir son écoute dans la proximité pour tous ceux qui ont un avis à donner sur la question complexe du tourisme », a expliqué le ministre. Cherif Rahmani n'y va pas par quatre chemins en soulignant : « Je tiens à dire que nous ne préparons pas une saison parce que certains s'étonnent qu'au cours de l'été, le ministre du Tourisme installe un comité préparatoire à la mise en œuvre d'un schéma national. Je ne prépare pas de saisons, ni de campagnes, ce n'est ni mon genre, ni ma mission, encore moins ma conviction. Nous voulons mettre en place des stratégies et les mettre en œuvre. » Et pour galvaniser les troupes, il lance : « Nous préparons l'Algérie comme nouvel entrant dans le tourisme mondial. Nous avons tous conscience que notre secteur affaibli par les terribles épreuves du terrorisme et les multiples crises traversées doit rentrer dans un cycle vertueux. Mon souhait est de nous voir nous éloigner du scepticisme de type on attendra pour voir, de l'autoflagellation ou bien de l'autosatisfaction en pensant qu'au cours d'un grand soir, nous allons spectaculairement tout régler. » Le ministre préconise de s'éloigner « des étroites contraintes porteuses de cercles négatifs. Il nous faut trouver ensemble les voies de demain en respectant les cadences d'une feuille de route que nous écrirons au cours de ses assisses ». Le temps pour s'informer et de réfléchir est dépassé, selon M.Rahmani. « Il y a un temps pour définir une stratégie, c'est le temps de l'écoute et de la concertation. C'est ce que nous sommes en train de faire et il y a un temps pour l'action, nous le commençons tout de suite. » Il tranche dans le vif : « Nous voulons orienter, fédérer, accompagner et favoriser le rapprochement des acteurs. Il est urgent d'agir et je fixe deux limites à nos débats : s'affranchir de la routine administrative afin de ne pas s'enliser dans une démarche bureaucratique qui nous a menés là où nous sommes, et ne pas se perdre dans les polémiques d'écoles ou se gargariser de mots pour ne pas faire de ses assisses des assisses-alibis. » Il faut dira-t-il aussi « aller à la critique et à la confrontation des idées. Que chacun apporte une valeur ajoutée et s'approprie la démarche par l'adhésion pour une stratégie gagnante. Nous voulons sortir de l'engrenage stupide ou tout vient d'en haut, du sommet, d'Alger et du ministre. Les assises doivent être le moment de l'amorçage d'une charte touristique qui redistribue les valeurs et redonne à chacun son rôle en tissant une nouvelle génération de rapports entre nous ».
