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Le culte de la perle
Le Joaillier japonais Kokicho Mikimoto innove
Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2007

Fils d'un commerçant de nouilles, le joaillier japonais Mikimoto est devenu un personnage incontournable de la perle de culture. Il lui a fallu du temps et de la persévérance pour goûter à la gloire.
Chez Kokicho Mikimoto, il serait même plutôt question d'abnégation. Né en 1858 dans la ville portuaire de Toba, Mikimoto a été fasciné par le va-et-vient des pêcheurs de perles fines, en quête d'une prise miraculeuse. Quelques années plus tard, il lit que « si un objet étranger entre dans la coquille d'une huître et n'est pas rejeté, la nacre est sécrétée afin de recouvrir l'intrus ». Selon les biologistes de l'époque, la culture de la perle est devenue possible. En théorie. En pratique, personne n'y était jamais parvenu. A 30 ans, Kokicho inaugure sa première ferme perlière à Shima. Jour après jour, il introduit des éclats de coquillage dans des huîtres, et attend cinq ans. Le 11 juillet 1893, il découvre une perle semi-sphérique née de son procédé. L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais l'homme est obstiné. Il lui faudra encore 20 ans de tests et d'échecs dus à la pollution et aux marées rouges pour parvenir à une perle ronde Akoya, première « invention » biologique couronnée par un brevet. Si la perle fine est, encore aujourd'hui, le fruit de la chance, rien n'est laissé au hasard dans les fermes du joaillier. Même pas l'huître que l'on obtient par fécondation. Au bout de 3 ans, un greffeur chevronné introduit une pièce du manteau d'une autre huître porteuse, et surtout en guise de nucléus, un coquillage du Mississippi. C'est ce leurre, cœur de la future perle, que l'huître recouvre de nacre. Encore trois ans d'attente pendant lesquels chaque panier d'huîtres emballées bien serrées est surveillé de près. Dans la ferme fraîchement inaugurée sur l'île d'Ainoshima, la société élève une variété « disease-free » (plus résistante) d'huîtres de perles Akoya, découverte en 2000. Une nouvelle manne pour Mikimoto qui, fortement concurrencé par la perliculture chinoise, reste très discret sur le nombre de gemmes récoltées. Fort de sa découverte, Mikimoto rêve de passer un collier de perles au cou de chaque femme. Ce qui relève alors du pari dans ce pays où les rares ornements sont les sculptures « netsuke » des ceintures obi. Dans ce but, le jeune entrepreneur envoie des artisans se former auprès des joailliers du Vieux Continent. A leur retour, il fonde l'atelier qui, aujourd'hui, célèbre ses 100 ans et compte une trentaine de dessinateurs pour quatre collections par an. Visionnaire, il ouvre dans la foulée sa première boutique à Ginza, bien avant que ce quartier de Tokyo ne devienne un haut lieu du luxe. Et ça marche, à tel point que Mikimoto multiplie les adresses dans le monde. A l'aube du XXIe siècle, le collier apparaît comme le pire des signes extérieurs du look BCBG. Il doit son retour en grâce aux créateurs de mode, de Galliano à Lagerfeld. Le joaillier japonais n'est pas le dernier à chahuter ses propres codes : en 2006, il incruste un diamant de 0,19 à 0,80 carat dans une perle Akoya, de Tahiti ou des mers du Sud. Une prouesse technique dont le secret est précieusement gardé au sein du studio de création tokyoïte.
R. M.


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