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La transition en attendant la succession
Publié dans El Watan le 06 - 11 - 2004

Le Premier ministre palestinien a finalement maintenu ses rendez-vous avec les organisations palestiniennes de Ghaza, après les avoir tout simplement reportés à une date indéterminée. Et s'il a décidé de le faire, c'est qu'il y a absolue nécessité liée à la subite détérioration de l'état de santé de Yasser Arafat et par voie de conséquence à la succession du leader palestinien.
En fait, le monde entier se pose cette question, et depuis bien longtemps, soit depuis que les Américains et les Israéliens ont décidé de le marginaliser. La rue palestinienne, véritable plébiscite en temps réel, ne pourra rien contre le destin. Et les Palestiniens sont décidés à prendre en main le leur, et de ce point de vue, Yasser Arafat leur a permis d'avoir une élite que beaucoup de pays leur envieraient. Jusqu'à 1991, date du Conseil national palestinien (CNP) d'Alger qui allait décider de la participation palestinienne à la conférence internationale de Madrid pour la paix au Proche-Orient, les princiaples figures de la résistance palestinienne étaient connues y compris avec leurs divergences. Mais après cette date, et après le forcing tout en finesse de Arafat pour faire accepter la participation en question, y compris aux plus irréductibles, de nouvelles têtes allaient émerger. Des personnalités des territoires occupés ont alors tenu les premiers rôles, mais le leader palestinien puisera dans ce formidable réservoir qu'est le Fatah, le mouvement qu'il avait créé en 1965, formation majoritaire au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP ) dont le numéro deux, puisqu'il en fallait un aux yeux de l'opinion, était le chef du département politique de cette organisation, Farouk Kaddoumi, qui vit en Syrie depuis 1994 et qui lui a rendu visite mercredi. Kaddoumi a conservé son poste de ministre des Affaires étrangères de l'OLP, même s'il est moins présent au profit de têtes moins connues auparavant comme celui qui allait signer à sa place les accords palestino-israéliens de 1993, c'est-à-dire Abou Mazen. Une précision s'impose : Farouk Kaddoumi n'a jamais été contre les accords d'Oslo, comme le prouve son vote favorable lors de la session cruciale du CEOLP du 9 septembre 1993 à Tunis.
Le symbole de l'unité des Palestiniens
C'est ce même Abou Mazen, architecte des accords de paix sorti de l'ombre (voir El Watan du 13 septembre 1993) pour sa première interview en l'espace de vingt années, qui a coiffé l'équipe des négociateurs avec, en son sein, des hommes comme Abou Alaa qui ont suscité l'admiration au sein de l'opinion internationale pour leur nationalisme, leur perspicacité, leur savoir-faire et leur profonde connaissance des dossiers les plus litigieux et les plus pointus. C'est à cette période que cette équipe convaincue de la nécessité de faire la paix avec Israël est sortie de l'ombre. L'un puis l'autre allaient se succéder au poste de Premier ministre palestinien, ce qui leur donnait une plus forte carrure. Et ce qui les mettait en bonne place dans la succession de Arafat, lui qui disait, quelques jours avant qu'il ne soit transféré d'urgence en France, qu'il ne quittera la scène politique qu'après la création de l'Etat palestinien. Mais alors que les prochaines élections palestiniennes pourraient se tenir l'année prochaine, nul à vrai dire n'osait remettre en cause l'autorité et la place de Arafat, que le parcours personnel empêchait de se mettre dans la peau d'un président. C'était certainement son seul point faible. Mais il a su incarner l'unité des Palestiniens qu'aucun mouvement ne s'avisait à contester. Même le défunt cheilkh Ahmed Yassine, le fondateur du mouvement Hamas, refusait de croire le contraire et prétendre substituer son mouvement à l'Autorité palestinienne. Il en est de même pour la direction du Djihad islamique. Le successeur, qui passera inévitablement par la voie des urnes, viendra principalement du Fatah, machine politique et de guerre, et qui produit aujourd'hui ses propres élites comme Marwan Barghouti, le chef du Fatah pour la Cisjordanie, et des Brigades des Martyrs d'Al Aqsa, pressenti lui aussi comme un potentiel successeur, mais emprisonné par Israël. Mais pas uniquement, puisque Mohamed Dahlane, figure connue de Ghaza, mais dont Arafat ne voulait pas au poste de ministre de l'Intérieur au sein de l'équipe d'Abou Mazen. Mais signe que rien n'est immuable, Dahlane a accompagné Arafat en France. Ce qui tend aux yeux de l'opinion à le remettre sur selle. Les Palestiniens y pensent très certainement, mais refusent d'en parler. Ils se préparent au moins à une transition en douceur et à donner tout leur sens à leurs institutions comme le Parlement ou le CEOLP qui regroupe l'ensemble des organisations palestiniennes. Il serait alors faux de croire que Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï se contentent de gérer les affaires courantes. Ils ont décidé en réalité de prendre les choses en main pour éviter aux Palestiniens de nouvelles épreuves. Les successeurs potentiels ne sont donc pas nombreux et, en tout état de cause, ils sont déjà connus de la population palestinienne.


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