« Même les abris bus, comme celui du palais de justice, ont disparu », se plaignent les usagers de la ligne 13 dont la grande majorité n'attend plus cet autobus. « Si vous attendez le 13, vaut mieux aller à pied, vous arriverez avant lui », lance ironiquement l'un de ces ex. usagers qui guettait un taxi. L'autobus 13, ou le 23, qui dessert, à partir de la place du 1er Novembre 1954 (ex. place d'Armes), les quartiers de Mdina Jdida, Médiouni et El Hamri avant de rallier Ibn Sina (ex. Victor Hugo) et Haî Daîa (ex. Petit Lac), et dans l'autre sens, Sid El Houari et le port d'Oran, fait actuellement une rotation de plus d'une heure. Cette situation désolante est due au nombre fort réduit d'autobus encore en activité sur cette ligne. Même topo pour la ligne 6 qui remonte l'avenue d'Oujda pour desservir Salanas, Choupôt et Maraval jusqu'aux récents quartiers de la périphérie. Comme par hasard, le 6, ou le 16, descend, lui aussi, à Sid El Houari jusqu'à la pêcherie. Est-ce la raison pour laquelle nos transporteurs privés ont fui ces lignes ? A un degré moindre, c'est le 22 et 32 desservant Saint Eugène, Grand Terre jusqu'à Haï Fellaoucène qui se font désirer. Le nombre restreint d'autobus sur ces lignes, et surtout la 13 et la 6, crée d'énormes difficultés de déplacements aux résidants des quartiers éloignés du centre-ville. Longues attentes, autobus bourré qui souvent « brûle » l'arrêt. « Vous attendez une éternité un bus qui passe sans s'arrêter, vous imaginez un peu les nerfs ! » dira un des usagers du 6. Pourquoi se demandent ces usagers, victime d'une planification incongrue du transport urbain, certaines lignes sont très bien desservies et pas les nôtres ? L'exemple de la ligne 11 qui passe par la rue Larbi Ben M'Hidi pour desservir Gambetta, les HLM jusqu'à l'USTO est donné en exemple. « Sur cette ligne 11, les autobus sont tellement nombreux qu'on a l'impression qu'ils forment un train dont ils sont les wagons », dit-on.
