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Roman. Place de la régence de Abderrezak Hellel
La geste de Bouhjaris
Publié dans El Watan le 29 - 08 - 2007

Trame historique et sociale, en charge de remonter les origines pour décortiquer le fort d'une geste d'un peuple en sandales, à qui on a promis le bonheur en conserve et... un avenir à crédit.
L'œuvre de Abderrezak Hellal, si elle fait place à la Régence, garde comme métrique absolue un tu autem qui formule les scenarii d'une maghrébine qui reste, depuis la nuit des temps, confrontée à la graphie tumultueuse des intrigues les mieux ficelées, soulevées par la lancinante question du pouvoir. C'est, également, une œuvre qui dégage l'immanence d'une étoffe romanesque dépourvue des effets factices et parodiques du discours politique, du babillage historique et du verbiage universitaire. La contenance des Bouhjaris se raconte sans fard, car elle met à nu, au moyen d'une langue vitriolée, d'un verbe affilé et tranchant comme un bistouri, le modèle ontogénique de l'autocrate ; elle démasque aux confins de ce qui fomente sa structure psychanalytique, les pulsions les plus fourbes et les plus perfides et ce vers quoi elles tendent dans leurs finalités. Si Fléne qui a ressuscité Machiavel et fait de lui son nègre pour devenir le seul et unique grand prince de la régence, a également trouvé la volonté de déposséder Nietzsche, en personne, de sa puissance, pour aller à la conquête du pouvoir le plus absolu, il a appris à exiger des autres un serment de féauté : « Avec moi, tu apprendras la complexité du règne, les rouages du pouvoir et le pouvoir c'est une maîtresse, une ogresse. Il faut la nourrir, l'entretenir sinon un de ces quatre, elle te délaisse pour aller se réfugier dans les bras de tes ennemis… » Cependant, à cette ambition démesurée et à cette soif furibonde de l'autorité, vient s'opposer la sagesse de la petite humanité d'un petit bled, celle qui a inscrit toute son instance, son être et son devenir à la métrique des éléments, du temps et de cette croyance inébranlable, complainte aux cieux, louange à Allah. Sans le crier et de par sa condition, sa tradité, cette petite humanité dénonce le fait du prince, l'opulence du vizir, le luxe et la magnificence des gouvernants, les excès des dictateurs, la grande forfaiture de tous les temps… Abderrezak Hellal, sans prétendre à un style empanaché, imprègne son écriture de cette limpidité que dessine la géométrie d'une esthétique du langage de la vie. Une verve sustentée aux déraisonnables béances, déchirures et souffrances qui forgent le concentré d'une mimésis, construite par bribes pour venir ricocher comme un boulet à la face de ceux qui se griment de masques pour maquiller les vérités sociales, l'histoire et confiner, dans le déchirement le plus absolu, la grande humanité. Place de la régence est un roman qui se laisse lire, à raison, il prend le lecteur au corps et qui ne peut y trouver que de la délectation, mais retrouver également, dedans, quelques lambeaux de son identité, à ce jour d'ailleurs bafouée.
Place de la Régence, de Abderrezak Hellal, éditions Alpha, octobre 2006


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