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Me Boudjemâa Ghechir, président de la ligue algérienne des droits de l'Homme (LADH)
« Une réconciliation se construit, elle ne se déclare pas »
Publié dans El Watan le 20 - 09 - 2007

La journée internationale de la paix intervient, cette année, en Algérie dans un contexte particulier marqué par de nombreuses interrogations au sujet des tares de la réconciliation nationale, notamment au lendemain des attentats meurtriers de Batna et Dellys.
Dans un entretien qu'il nous a accordé, Me Boudjemâa Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), soutient justement, à cette occasion, que « la renonciation généralisée à la violence requiert la conviction et l'engagement de toute la société. Une conscience de paix n'est pas une chose qui s'impose du jour au lendemain, ou qui se décrète. Elle se forge ». Il affirme à ce sujet que « seule une réconciliation nationale juste et durable est le garant sûr de la paix et de la stabilité, sans lesquelles il est impossible de miser sur la réussite d'un quelconque projet de développement durable ». Selon notre interlocuteur, « une réconciliation nationale se construit et s'acquiert, elle ne se déclare pas ». Elle doit dépasser, d'après lui, le concept de réconciliation entre deux parties en conflit, pour s'étendre à un mouvement d'évolution sociale qui vise une prise de conscience collective, un état d'esprit grâce auxquels le peuple algérien dépassera les intérêts catégoriels pour atteindre les sommets de la responsabilité humaine, afin d'arrêter l'effusion de sang et créer les règles de la coexistence pacifique et la cohésion sociale. De l'avis de Me Ghechir, « le peuple algérien est en droit de connaître la vérité, toute la vérité sur tout ce qui s'est passé ces dernières années, de connaître les commanditaires et les exécutants. Les victimes ou leurs proches éprouvent le besoin de poser des questions et de trouver des réponses auprès des personnes ayant commis des assassinats, des viols, des destructions d'écoles et d'usines. Elles ont besoin de connaître la raison pour laquelle les victimes ou leurs proches ont été enlevés, torturés ou assassinés ». Le président de la LADH relève par ailleurs la nécessité de « rejeter la situation confuse où tout le monde est coupable et tout le monde est innocent ». Et d'ajouter : « Il faut identifier les assassins, les criminels et les traduire en justice, car traduire un criminel en justice s'inscrit dans cette recherche de paix sociale. » De même, il revient sur le but de la réconciliation nationale qui est, selon lui, celui de « tourner la page ». Il précisera que « beaucoup de victimes ainsi que leurs proches souhaiteraient pouvoir tourner cette page, mais ils n'en sont tout simplement pas capables dans la mesure où ils ont l'impression que la justice n'a pas été rendue. La lutte contre l'impunité est un élément central de la réparation et l'équité ». Il déplore à ce sujet le fait que le pouvoir en Algérie ait sacrifié tout cela sur l'autel des règlements politiques. Observée depuis 1981, la journée internationale de la paix a été proclamée, par l'Assemblée générale des Nations unies le 21 septembre, jour d'ouverture de sa session ordinaire. Cette journée est souvent célébrée dans le monde par l'observation d'un moment de silence et par des réflexions sur la signification de la paix. Et pour avoir la paix, il s'agit, selon Me Ghechir, de « combattre à la racine la marginalisation, l'indifférence, le ressentiment et l'inimitié, rompant ainsi le cercle qui mène à l'humiliation, à l'affrontement et à l'usage de la force », en sus, estime-t-il, de l'exercice de tous les droits de l'être humain dans une société démocratique.

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