Chargée du suivi des infractions et des conditions d'exercice en matière de transport public de voyageurs, de marchandises et taxis, la commission des sanctions administratives de wilaya vient d'afficher un bilan traduisant, sans ambiguïté, la ligne directrice énoncée au début de l'année en cours : appliquer le principe de tolérance zéro dans un secteur miné par l'incivilité et une concurrence qualifiée, au sein même de la corporation, de déloyale au regard de pratiques imposées, le plus souvent par des opérateurs peu scrupuleux de la réglementation, du bien-être et de la sécurité des usagers. Composée de représentants de la direction des transports, de la sûreté de wilaya, de la gendarmerie nationale, des directions du commerce et des mines, ainsi que de représentants des transporteurs publics, cette commission a siégé 14 fois depuis le début de l'année, sachant que les sessions prévues en août et septembre ont été reportées au mois d'octobre en cours. Celle-ci a eu à traiter 800 procès-verbaux d'infractions, dont l'étude a abouti à la mise en fourrière de 697 véhicules, tous types confondus. Dans ce cadre, 128 contrevenants se sont vus infliger une immobilisation de leurs véhicules pour une durée de 45 jours, 234 ont écopé de 15 jours et 335 de 8 jours. De simples avertissements ont été, par ailleurs, adressés à 99 contrevenants, auditionnés pour des délits légers. Dans un autre registre, la commission des sanctions administratives met en avant les trois infractions les plus fréquentes : exercice de la profession de chauffeur de taxi sans autorisation, en d'autres termes les fraudeurs, phénomène en plein boom incitant des centaines de chefs de famille, soucieux de joindre les deux bouts, à s'y adonner, absence ou péremption du carnet d'entretien technique, notamment pour les poids lourds, et enfin, s'agissant des bus, l'infraction la plus fréquente, traitée par la commission, est le non-respect des itinéraires et des points de ramassage.
