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Attaque avortée à l'aéroport de Djanet
Terrorisme
Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2007

L'aéroport de Djanet, situé au sud-est, à plus d'une centaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya d'Illizi, dont il dépend, a vécu une nuit un peu mouvementée entre mercredi et jeudi, a-t-on appris de source locale.
En effet, vers 3h, des terroristes, dont le nombre reste pour l'instant inconnu, ont tiré plusieurs coups de feu en direction d'un avion de la compagnie Air Algérie, en stationnement, avant de disparaître dans la nature. L'appareil a reçu quelques balles qui lui ont causé des dégâts matériels. Selon des témoignages, les terroristes étaient embusqués très loin au-delà du grillage de sécurité qui entoure l'aéroport. Certaines sources ont avancé la thèse d'une tentative avortée d'incursion à l'intérieur de l'aéroport. Une hypothèse que plusieurs sources locales ont démentie expliquant qu'il était impossible aux terroristes de pénétrer dans les lieux ou de mener une action à l'intérieur du fait des mesures de sécurité rigoureuses instaurées notamment depuis l'opération d'enlèvement des touristes étrangers durant l'hivers de 2002. En tout état de cause, dès les premières rafales, des gendarmes appuyés par des éléments de l'ANP installés sur place ont lancé une course poursuite à la recherche du groupe terroriste, mais à ce jour rien n'a filtré sur cette opération. Pour des interlocuteurs au fait de la situation sécuritaire, le groupe de terroristes avait pour objectif de créer l'événement en tirant de loin sur un avion vide, en stationnement dans l'un des aéroports qui reçoivent le plus de touristes étrangers en cette période de l'année. La saison touristique de cette année a très bien commencé, après un recul dû surtout à l'enlèvement des 32 touristes par le GSPC, dirigé par Ammar Saïfi, dit El Para, en détention depuis près de deux ans. Une telle incursion, même sans victime, va avoir un impact médiatique important et risque de porter un sérieux coup au tourisme saharien, qui jusque-là semble attirer de plus en plus d'étrangers. Cette région du Sud, limitrophe de la Tunisie et de la Libye, reste très particulière pour le GSPC, dans la mesure où elle a toujours été un point de jonction avec ses phalanges activant dans les pays du Sahel, et dont l'une des missions principales est d'approvisionner les maquis terroristes en armement et en logistique. C'est Mokhtar Belmokhtar, dit Laouer, ou Abou Al Abbès, qui était à l'origine de l'organisation de ces phalanges et leur implantation dans le Sud, pour permettre l'acheminement des convois d'armements de la frontière vers les maquis du GSPC. L'ambition de Belmokhtar va prendre une autre dimension, celle de créer un « no man's land » dans cette immense partie du Sahara, difficile à contrôler et où la misère règne en maîtresse, pour en faire un refuge des groupes islamistes armés de diverses nationalités et fonctionnant à l'image d'Al Qaïda. Il a commencé par tisser des relations étroites avec les chefs de tribu, mais également avec les contrebandiers avec lesquels un deal a été trouvé. Ces derniers sont sommés de payer un impôt pour s'assurer que leurs convois ne soient pas attaqués. Cette stratégie a permis à Belmokhtar de ramasser des fonds considérables qui lui permettaient d'acheter les armes. Les révélations faites après sa reddition récente, Abou Daoud Mosaab, ex-émir de la zone 9, a raconté qu'à cette époque, c'est-à-dire au début des années 2000, Abderrazak El Para était l'émir de la zone 5 englobant les régions de l'est du pays, et Belmokhtar dirigeait la zone 9, qui s'étale sur tout le Sahara et les pays du Sahel. Après l'enlèvement du sénateur Bediar, en juillet 2002, et la réussite de l'opération puisque la libération de l'otage a été obtenue après le paiement de 300 millions de dinars, El Para s'est déplacé dans le sud du pays pour acheter des armes. Il découvre l'importance de cette région. Il mène alors l'opération de l'enlèvement des touristes, qui va lui rapporter la cagnotte de 5 millions d'euros, payés par le gouvernement allemand en contrepartie de la libération d'un groupe de 14 touristes. Les 17 autres avaient été libérés par les forces de sécurité, à Tamanrasset, quelques mois plus tôt en 2003. Belmokhtar, que l'on disait contre cette action, reprend son pouvoir spolié sur la phalange des Moulathamoun (les enturbannés) après l'arrestation de Abderrazak El Para par les rebelles tchadiens, en 2004. Mais, ce n'était que de courte durée, puisque la destitution de Hassan Hattab par le groupe de Droukdel va changer le cours de l'organisation criminelle. Droukdel désigne un autre chef à la tête de la zone 9, Abou Zeid Abdelhamid, émir de la phalange Tarek Ibn Ziyad. Les deux vont entrer en guerre pour se disputer le commandement de la région. Droukdel va accentuer la dissidence entre les deux, poussant Belmokhtar à se retirer et à geler ses activités terroristes. Il s'est installé entre le Mali et le Niger, où il entretient d'excellentes relations avec les chefs de tribu touareg, et pour mieux consolider cette relation, il épouse une de leurs filles. Des négociations pour sa reddition ont été entamées entre lui et les services de sécurité, mais sont restées au point mort, parce que Belmokhtar ne cherchait qu'à obtenir un passeport pour voyager librement, ce que les autorités ont refusé. Ce dernier ainsi que Hassan Hattab sont portés sur la liste des terroristes dangereux, à arrêter et à juger, établie par l'ONU après les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis d'Amérique. De ce fait, les deux responsables ne peuvent en aucun cas bénéficier des dispositions de la charte pour la réconciliation. Ils doivent, selon l'obligation de l'Algérie en tant qu'Etat membre de l'ONU, être arrêtés puis jugés, tel quel précisé dans la liste.

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