En marge d'un court point de presse, le directeur régional de la Sonelgaz a fait part de l'intention de son entreprise de couper, dans quelques jours, à l'Algérienne des Eaux, le courant électrique qui lui sert pour pomper l'eau depuis le barrage vers le chef-lieu de wilaya. M. Djelloul Bouchenaki, toujours dépité de voir les dettes astronomiques (plus de 30 milliards de centimes) détenues par l'ADE, évoque une « impossibilité pour ce créancier d'honorer ses dettes, surtout que l'éventualité d'éponger ces dettes par le ministère des Ressources en Eau n'est plus en vigueur ». En tant qu'entreprise économique, rappelle notre interlocuteur, Sonelgaz ne devrait pas s'embarrasser de politique pour gérer ses affaires. Ce dossier qui mine sa balance et grève son équilibre devra, selon lui, être réglé. De son côté, M. D. Abdelawi, directeur de l'ADE, tout en reconnaissant le « droit de Sonelgaz sur ces créances », rappelle que son organisme qui ne pompe actuellement depuis le barrage Benkhada que 12 000 des 15 000 mètres cubes autorisés, fait face à un problème tout aussi crucial de dettes détenues par ses clients, dont les ménages et autres collectivités locales, et qui avoisinent les 60 milliards. Notre interlocuteur évoque aussi des problèmes liés au dimensionnement du réseau dans certaines communes que la DHW s'emploie à réhabiliter. « La situation reste pour nous préjudiciable et exacerbée par le piratage et l'absence de robinets de prise en charge. Situation qui ne cesse, a-t-il indiqué, de s'améliorer grâce à la création d'un nouveau service. Celui-ci, grâce à une maîtrise de la donne, a sensiblement amélioré nos rentrées et par ricochet des engagements soutenus pour honorer graduellement nos dettes ». L'ADE, souligne son directeur, paie actuellement jusqu'à 4 millions de dinars par mois à Sonelgaz, alors qu'elle doit payer 8 millions de dinars. En tout état de cause, la problématique devrait impliquer tout le monde.
