Malgré l'existence de deux centres de formation au niveau de la commune de Makouda, le premier à Attouche, le second à Tazrart, plusieurs jeunes en quête de formation préfèrent s'inscrire dans d'autres centres qui se trouvent dans la ville de Tigzirt ou à Tizi Ouzou. Selon certains d'entres eux, le nombre de formations proposées par ces établissements existant dans leur commune reste limité. Les formations manuelles telles que la peinture ou la plomberie ne sont pas assurées. C'est le cas d'ailleurs, au niveau du nouveau centre de Tazrart, ouvert depuis une année et qui n'arrive pas à attirer des stagiaires. On apprend qu' uniquement deux spécialités (maçonnerie et coiffure) sont dispensées pour le moment, sur les sept formations programmées. Le manque de budget spécial pour ce centre, dont on dit qu'il sera débloqué prochainement, explique en partie le choix des responsables de lancer dans un premier temps ces deux formations seulement, indique-t-on. Cependant, il faut signaler que dans ce choix, une démarche pragmatique des responsables est claire. L'enseignement de la maçonnerie par exemple ne demande pas beaucoup de moyens et surtout avec les nouvelles constructions programmées au niveau de cette commune, les stagiaires ne trouveraient pas peut-être de difficultés pour effectuer leurs stages pratiques sur les chantiers. Concernant le second centre de formation qui se trouve à Attouche, qui existe depuis longtemps, il faut le rappeler, même s'il dispense des formations diverses aux stagiaires, son emplacement, en revanche, est loin d'être au goût de certains jeunes stagiaires. Il se trouve un peu loin du chef-lieu communal (4 km environ) et des autres localités comme Tala Bouzrou (plus de 8 km). Les frais de transport sont élevés. Pour cette raison peut-être, plusieurs stagiaires de cette région préfèrent aller à Tizi Ouzou. Ajoutons à cela, un autre problème soulevé par les stagiaires qui ont effectué des formations en comptabilité ou en informatique au sein du centre de Attouche. Comme le soulignent certains anciens stagiaires, la poursuite des études de TS en informatique ou en comptabilité n'est pas assurée dans l'établissement. Les stagiaires, voulant poursuivre leur formation dans ces spécialités sont contraints d'aller vers un établissement de Birkhadem à Alger puisque les CFPA existant dans la wilaya de Tizi Ouzou n'assurent pas ces formations. Un autre problème qui laisse les jeunes à se désintéresser pour s'inscrire dans ces centres, c'est le manque de campagnes de sensibilisation et d'information destinés aux jeunes livrés à l'oisiveté. Pour preuve, plusieurs adolescents que nous avons rencontrés déclarent qu'ils n'ont jamais entendu parler de l'ouverture d'un nouveau centre à Tazrart. Des campagnes d'information sont nécessaires pour inciter les jeunes à s'inscrire dans ces établissements. Et à Makouda, on s'interroge sur l'utilité de construire des infrastructures pour qu'elles restent vides, inactives, sans moyens humains et sans dotation de matériels nécessaires.
