La défectuosité des artères de la ville et des routes périphériques incite la wilaya à consacrer un budget de 150 millions de dinars pour la réalisation des travaux d'aménagement des tronçons routiers intra muros et des chaussées accidentées lors des dernières pluies, apprend-on de sources crédibles. Désormais, les services compétents exigent de leurs partenaires une retenue de garantie et la signature d'une convention des travaux par les directions des travaux publics et de la DVC, d'une part, et les entreprises de travaux contractantes de l'autre. Cette opération, qui sera également suivie par des travaux de colmatage des nids de poule, entre dans le cadre de l'opération de réfection en urgence des routes dégradées de la ville d'Oran. Les entreprises engagées dans ces travaux d'aménagement sont tenues de répondre aux exigences des cahiers des charges. 10 milliards de centimes ont été dépensés depuis janvier pour l'entretien de ces chaussées. Selon un responsable de la DVC, ayant requis l'anonymat, le « problème du mauvais état des routes incombe en premier lieu aux entrepreneurs qui rognent sur la quantité des produits d'entretien (bitume et émulsion) ». Et d'ajouter : « Certains chefs d'entreprises poussent le bouchon jusqu'à rogner sur les quantités des produits entrant dans l'opération de la pose des couches d'accrochage, qui nécessitent un dosage strict du béton armé ». Résultat : les artères « réfectionnées » ne résistent pas à la pression des fortes pluies, occasionnant des désagréments considérables à la circulation. « Cette situation est à l'origine de 40% des accidents qui surviennent en période de pluies », précise un médecin du CHU d'Oran. Sur les 1 402 accidents de la circulation enregistrés depuis janvier de l'année en cours, 47% ont un lien direct avec les mauvaises opérations de fraisage des chaussées.
