L'ouverture d'une formation universitaire de type DPGS (diplôme en post-graduation spécialisée), intitulée « Gestion des risques de santé liés au travail et à l'environnement industriel », est prévue pour le 2 décembre prochain. Cette formation qui sera dispensée aussi bien à la faculté de médecine de Tlemcen qu'à celle d'Oran, est une première en Algérie. Destinée aux médecins généralistes ainsi qu'aux spécialistes en médecine du travail, aux ingénieurs, aux biologistes, aux chimistes et aux cadres de gestion des risques, cette formation répond, dans un premier temps, aux besoins de l'entreprise en matière de mise à niveau de ses spécialistes chargés des questions de la gestion des risques de santé. Les inscriptions ont déjà commencé et seront clôturées avant le 30 novembre. Le premier responsable de cette formation à Oran nous explique que l'avantage d'une telle formation, payante et d'une durée d'une année, se fera ressentir au niveau de l'entreprise et peut même être considérée comme une sorte de mise à niveau. Par ailleurs, notre interlocuteur précise : « Nous avons 600 médecins généralistes au niveau national dont 400 ont reçu une formation en médecine du travail et exercent en tant que tels ; grâce au DPGS, ces généralistes pourront avoir le même statut que les spécialistes en médecine du travail, sans avoir à passer le DEMS. » Cette formation sera conduite par les facultés de médecine de Tlemcen et d'Oran, dans le cadre d'une convention avec l'université d'Aix-Marseille. Elle comprend plusieurs modules : le travail et ses aspects organisationnels : lois et statuts, les accidents de travail : gestion et prévention, formation des agents d'intervention et la prise en charge des urgences en milieu de travail, l'hygiène industrielle, la pollution atmosphérique et ses effets généraux sur la santé, la métrologie des principaux polluants en milieu du travail, l'ergonomie, l'ergologie (approche pluridisciplinaire du travail), la toxicologie industrielle et environnementale, la physiologie et la psychopathologie du travail, la sociologie du travail, les risques biologiques, la radioprotection, etc. Actuellement, près d'une dizaine se sont déjà inscrits et des pourparlers sont en cours avec les assurances et Sonatrach pour une éventuelle convention pour la prise en charge de leurs cadres.
