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Rachid Benaïssa explique la politique de renouveau rural
L'exode rural recule
Publié dans El Watan le 14 - 01 - 2008

Il n'y a pas de territoires sans avenir, il n'y a que des territoires sans projets. »
C'est la conviction de Rachid Benaïssa, ministre délégué chargé du Développement rural, qui a invité des journalistes hier au siège du ministère de l'Agriculture à Alger, pour discuter de la politique du « renouveau rural », entrée « en phase de consolidation ». « Quand on parle de pouvoir d'achat, on pense à la population urbaine et on oublie que 40% des Algériens vivent dans la campagne et aspirent au bien-être », dit-il. Il n'y a pas, selon lui, de problème d'argent. La preuve ? « Chaque année, 4 à 5 milliards de dollars sont investis dans cette politique », précise-t-il. Plusieurs dispositifs financiers existent déjà et sont utilisés pour le développement rural. Il s'agit entre autres du fonds de lutte contre la diversification, du fonds spécial Sud et du fonds de régulation de la production agricole. Selon le ministre, une soixantaine d'études sociologiques ont été menées pour situer les demandes locales et prévenir les défaillances.
Les zaouïas mises à contribution
Le Programme de soutien au renouveau rural (PSRR), sa dénomination officielle, a bénéficié déjà de 19 directives gouvernementales qui portent entre autres sur les modalités pratiques d'organisation au niveau local, le financement des projets, l'assainissement du foncier agricole et l'éventuelle élaboration d'un code rural. La BADR et la CNMA (mutualité agricole) sont chargées de créer une filiale destinée à la micro-finance. Dans 26 wilayas, des cellules d'animation de développement rural ont été créées aux fins de formuler des projets de proximité. « Chaque cellule est assistée par un animateur, désigné par la population, et par un facilitateur qui explique les procédures à suivre. Les propositions sont faites ensuite aux comités techniques de daïra et de wilaya. Le wali est chargé d'approuver les projets. La durée d'étude du projet est de 4 mois. On estime qu'il faut au moins 3 ans pour la réalisation des projets. On a conditionné le dégagement des fonds par l'installation des cellules. Nous avons déjà inscrit 2318 projets », indique le ministre. Selon lui, un suivi, via le web, permettra d'interpeller des responsables au cas où des retards seraient enregistrés. Rachid Benaïssa ne craint pas l'émergence de la bureaucratie dans le cheminement des projets ni la corruption. « Le meilleur moyen de lutter contre la corruption est la transparence locale et la participation de la population », dit-il. Il indique que les mécanismes habituels de contrôle, comme la Cour des comptes et l'IGF, seront mis à contribution. Il est également question d'impliquer les associations et les zaouïas dans le développement rural. « On leur a dit, au lieu de faire le reproche aux missionnaires, participez et faites des propositions », note le ministre. Appel sera fait, selon lui, aux universitaires et aux experts pour constituer des panels, assurer la formation et faire le diagnostic des réalités locales. Un recrutement sera fait bientôt à titre contractuel d'au moins 100 universitaires. Rachid Benaïssa souhaite l'ouverture d'une filière d'économie locale au niveau des universités et le lancement d'une chaîne thématique sur le développement rural. Il critique quelque peu le manque d'intérêt des radios locales aux préoccupations du monde rural. Il insiste sur l'apport de la communication pour « réduire les distances ».
Des données pour les walis
Il présente aux journalistes une base de données détaillée de chaque commune du pays (éducation, santé, routes...). Cette base, qui permet de détecter les failles et les carences, n'est pas encore grand public. Elle est surtout destinée aux walis et autres responsables. « Nous allons élaborer une version destinée aux citoyens », promet le ministre. Il parle de « thèmes fédérateurs » autour du renouveau rural : moderniser ou réhabiliter un village ou un k'sar, diversifier les activités économiques (artisanat, énergie renouvelable, tourisme), protéger les ressources naturelles comme les forêts ou la steppe et valoriser le patrimoine rural matériel ou immatériel. Rachid Benaïssa reste convaincu qu'il faut donner du « contenu » aux grandes intentions annoncées çà et là et précise que l'Etat a déjà dégagé dix milliards de dinars pour cette politique qui va s'étaler jusqu'à 2013. Il insiste sur « l'intégration » et sur « le partenariat local ». « Le renouveau rural respecte les règles du développement rural, comme la rentabilité économique, la solidarité, l'innovation et la préservation des équilibres écologiques », répond-il à une question sur l'éventuelle atteinte à l'environnement ou aux terres agricoles par ces projets. Le prochain découpage administratif ne va, selon lui, pas déteindre sur ce dispositif. « C'est simple, notre politique est surtout basée sur la commune. C'est la configuration des wilayas qui sera modifiée, pas celle des communes », précise-t-il. Sur un autre chapitre, Rachid Benaïssa annonce que l'exode rural est en nette baisse. Entre 1987 et 1998, 450 communes avaient perdu une partie de leurs populations. Entre 1998 et 2006, le nombre de communes concernées par le fléau a été ramené à 50. « Nous assistons à un phénomène positif : 70 communes urbaines ont vu le nombre des habitants baisser. C'est le cas d'Alger-Centre. Le recensement général de la population de 2008 permettra d'avoir plus de détails », précise-t-il.


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