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Un commerce révélateur
Marché aux fripes à Mouzaïa
Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2008

Mouzaïa, ce n'est pas seulement la source comme le veut la tradition, c'est plutôt un grand marché à ciel ouvert où tout se vend et s'achète.
Un peu plus de 150 espaces de 2 m2 chacun, un froid qui perce même les manteaux et autres kachabias revêtus par des jeunes transformés en vendeurs occasionnels et des ballots ouverts à la hâte laissant échapper des dizaines de pantalons, chemises, sous-vêtements, robes et autres articles sous les yeux de clients éventuels. Mouzaïa, commune à 10 km à l'ouest de Blida, se construit une réputation autre que celle de la source portant son nom. Sa renommée pour la pièce détachée dépérit à cause de l'évitement de la ville pour le grand axe routier Est-Ouest, mais le marché de la friperie ramène un autre type de clientèle, celui qui se plaint de la cherté de la vie. Des commerces s'installent également avec registre, tellement le marché semble florissant et les communes alentours se voient dotées de petits locaux où des cintres occupent les espaces jusqu'aux trottoirs ; même les artères de la ville de Blida se partagent ce marché aux côtés des vêtements neufs. Sur un vaste terrain plat, des hommes venus en camion et camionnette des Hauts-Plateaux se solidarisent pour créer une chaîne de la fripe. Vêtements en provenance d'Italie avec registres et papiers en règle transitent par la région d'El Eulma et parviennent au pauvre smicard, au salarié qui n'en peut plus de joindre les deux bouts. « Chacun de mes enfants est vêtu de la tête au pied avec moins de 1000 DA ! Comment ne pas venir régulièrement », s'interroge un enseignant du secondaire. Deux jeunes femmes se disputent presque un tailleur à 900 DA et qui coûterait 5000 DA en vitrine. Approchées, elles arrêtent toute discussion et confieront – assez difficilement – qu'elles ne trouvaient plus quoi mettre pour répondre à toutes les sollicitations et invitations aux mariages. « Nous n'osons plus fréquenter les magasins à Blida ou ailleurs, parce que cela devient cher et nos salaires de pré-emploi disparaissent au bout d'une semaine », dira l'une pendant que l'autre enchaînera : « Le hidjab arrange bien les choses lorsque nous sommes dans la rue, mais il existe des endroits féminins où la bienséance nous oblige à nous dévoiler. » La commune de Mouzaïa ne décourage point ce « marché parisien » d'un jour, le jeudi, qui rapporte bien plus à la Recette que les frais d'entretien d'un pavé toujours mal entretenu. Même le vieux paysan, étalant ses dizaines de bouquets de persil, de menthe et autres plantes potagères, se doit de payer la dîme. Timide, pas du tout rassuré, ammi Ali ose parler de sa recette du jour : « En trois heures, je vends une moyenne de 50 bouquets qui me rapportent 500 DA et je paie 50 DA pour disposer tranquillement ma marchandise sur le trottoir. » En vendant tous les jours la même quantité, chose loin d'être réalisée, ce père de famille de six enfants en bas âge, dont trois sont scolarisés, atteindrait péniblement les quinze mille dinars. Il ne connaît aucune structure officielle pouvant l'aider à « arrondir » ses fins de mois et s'en remet au Créateur.

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