Les zones rurales enclavées pâtissent de l'absence de projets porteurs d'une dynamique de relance socioéconomique. Délibérant sur un ordre du jour restreint au bilan 2007 des activités de la wilaya et le programme des activités pour l'année 2008, la première session ordinaire de l'assemblée populaire de la wilaya de Mila, tenue lundi, a été aussi sommaire qu'expéditive, puisqu'elle s'est limitée à la lecture des deux rapports en question, sans pour autant qu'il y ait des débats contradictoires. La wilaya de Mila, indique le document, au premier point de l'ordre du jour, a bénéficié en 2007 d'une autorisation de programme (AP) globale de 12 474 950 000 DA, dont 9 869 950 000 DA ont été réservés aux programmes sectoriels non centralisés (PSD) et 2 405 000 000 DA réservés au plans communaux de développement (PCD). Le programme d'activités concernant l'exercice en cours a bénéficié d'une AP globale de 10 201 500 000 DA répartie sur les PSD avec 8 566 500 000 DA et les PCD avec 1 785 000 000 DA, dont 75 000 000 DA affectés au programme des Hauts-Plateaux (PHP) et 150 000 000 DA au programme de proximité de développement rural (PPDRI). De gros budgets et des enjeux énormes, en somme, dans le perspective d'un développement local effectif et constant, surtout dans les zones rurales enclavées qui pâtissent de l'absence d'équipements publics et de projets porteurs d'une dynamique de relance socioéconomique, en dépit des efforts soutenus jusqu'ici, déployés par les pouvoirs publics. « La partie est jouable, les moyens financiers et les synergies constructrices existent afin de faire de notre wilaya un modèle de développement local, mais pour peu aussi qu'on évacue nos divergences et qu'on mette de côté nos querelles intestines », a souligné le wali, Djamel-Eddine Salhi. Dans un message allégorique teinté de menaces à peine voilées, il avertit : « Je serai un cauchemar pour les tire-au-flanc et tous ceux qui naviguent à contre-courant de l'intérêt public ».