Comment Tala Hamza, dont le dernier recensement donne le chiffre de 12 000 habitants, essaie-t-elle de retenir son monde intra muros ? Deux hôtels de standing, une chocolaterie industrielle, une unité de confection d'équipements sportifs, deux unités d'équipements frigorifiques, deux limonaderies, une conserverie de poissons qui entrera en production dans les prochains jours, voilà qui donne de l'emploi à quelque 400 riverains. Mais la plus grosse offre probable est attendue dans la mise en exploitation de l'important gisement minier situé à la sortie sud de la commune. Pourtant, naguère le commun des Béjaouis aura collé à Ath Boumessaoud l'image d'un arrière-pays prospère en agriculture. Les marchés de Sebâa Ouechrine, la place Philippe étaient inondés de produits maraîchers provenant des villages de Tala Hamza. Les petits fellahs exploitant de petites parcelles situées sur les bords de l'oued tenaient tête aux mandataires domiciliés dans les halles de Lekhmiss alimentés de la Mitidja et d'ailleurs. Qu'en reste-t-il ? La commune ne détient plus que 1847 hectares de terres agricoles. Les potagers longeant les rives de la Soummam ont cédé place au béton. La plus grande cause du déclin réside dans, maigres réserves foncières obligent, l'implantation de l'université d'Aboudaou, du nouveau siège de l'APC, du CEM Ighil Ouberouak, de la bibliothèque municipale et des logements sociaux de Bousseltane sur les terres d'anciennes EAC (exploitations agricoles collectives). L'actuelle équipe de l'APC n'a plus d'autre option que de se rabattre sur l'encouragement de l'agriculture de montagne. Les PPDRI financés par l'Etat à 50% offrent l'opportunité d'un développement par les services de l'Etat des zones où sont circonscrits les projets appuyés (AEP, électricité, routes, infrastructures de soins,…).
