Présents en Algérie avec environ 150 entreprises, les Allemands s'intéressent grandement à l'énergie renouvelable avec, à la carte, une dizaine d'entreprises allemandes qui investissent actuellement dans le solaire et l'éolien. Dans ce domaine bien précis, l'Algérie, faut-il le reconnaître, ne cesse de vanter — jusqu'ici — le potentiel de son gisement solaire, mais sans pour autant répondre à cette question : a-t-on concrètement avancé en matière d'exploitation des énergies renouvelables ? Le constat : l'énergie solaire est loin d'être encore une source complémentaire aux hydrocarbures. Sa part (celle de l'énergie solaire) demeure très faible dans le bilan énergétique national, soit seulement 0,02% de la consommation nationale d'électricité (5 GWh). C'est le savoir-faire allemand qui est appelé justement à booster la locomotive et venir ainsi à la rescousse de cette richesse délaissée en Algérie. De grosses cylindrées allemandes de la pétrochimie, de la chimie et autres sont sur le terrain pour de lourds investissements dont le volume dépasse le milliard d'euros, apprend-on auprès de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie. L'objectif premier étant de ramener le taux de l'énergie renouvelable à 6% d'ici à 2015. Un gisement des plus importants L'Algérie dispose de l'un des gisements solaires les plus importants au monde. Il est évalué à plus de 3000 heures de soleil par an et à 5 kWh d'énergie quotidienne reçue sur une surface horizontale de 1 m2 sur la majeure partie du territoire national, selon le président de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie qui cite les conclusions d'une étude allemande sur le sujet. La puissance est d'environ 1700 kWh/m2/an dans le nord du pays et 2263 kWh/m2/an dans les régions du Sud. Pour ainsi dire, contrairement aux autres partenaires de l'Algérie, « l'Allemagne ne met pas le pétrole algérien dans la cible de ses priorités », a soutenu la semaine dernière l'ambassadeur de l'Allemagne en Algérie, lors d'une conférence de presse consacrée à la participation de son pays à la 41e Foire internationale d'Alger. D'ailleurs, l'approvisionnement en richesses pétrolières algériennes ne dépasse pas les 1% pour l'Allemagne, apprend-on également. Au sujet de la participation des Allemands à la 41e Foire internationale d'Alger, une cinquantaine d'entreprises allemandes représentées en Algérie prennent part à ce rendez-vous annuel, regroupées dans un « pavillon officiel », dont l'offre se compose particulièrement de matériels de génie civil, de véhicules industriels et de machines-outils. L'Allemagne qui, faut-il le rappeler, occupe la cinquième place des principaux pays fournisseurs de l'Algérie, avait signé en novembre 2007 une convention bilatérale avec notre pays sur la non-double imposition. Premier exportateur mondial avec un volume global de 969 milliards de dollars, l'Allemagne a réalisé en 2007 plus de 39% de croissance dans son commerce bilatéral avec l'Algérie. En chiffres, les exportations de l'Allemagne vers l'Algérie ont atteint la barre de 1,76 milliard d'euros. Les principaux produits fournis par le pays d'Angela Merkel à l'Algérie sont essentiellement des machines (23%), des véhicules (20%), des produits électrotechniques (7,5%) et chimiques (11,8%).
