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La méthode universelle
Publié dans El Watan le 08 - 06 - 2008


Il y a un incontestable déficit de la représentation historique dans la production artistique et littéraire algérienne. Des personnalités aussi emblématiques que Jughurtha ou l'Emir Abdelkader, mais d'autres aussi à l'image de saint Augustin, Ibn Khaldoun, la Kahina ou Fatma N'soumer n'ont pas pleinement occupé le champ de l'imaginaire. Les quelques créations qui ont pu leur être consacrées sont trop rares pour constituer un étalon de mesure fiable du rapport entre l'art et l'histoire. Il a fallu attendre longtemps pour qu'enfin l'idée de porter à l'écran la vie du révolutionnaire Mostefa Ben Boulaïd soit portée à l'écran et que l'idée si longtemps évoquée, mais toujours différée, de produire un film dédié à l'Emir Abdelkader, fasse maintenant son chemin. Ce ne serait d'ailleurs qu'un premier pas tant il est évident qu'il s'agit d'un personnage dont le parcours humain, spirituel, politique et intellectuel peut nourrir une variété d'œuvres majeures. On ne calcule pas le nombre de livres, entre essais et fictions, ou de films, qu'inspirent aujourd'hui encore Napoléon Bonaparte, Alexandre le Grand, Jules César ou Hannibal. Personne ne taxe les multinationales du cinéma et de la télévision de passéisme lorsqu'elles se lancent dans de telles entreprises qui sont par ailleurs marquées idéologiquement du sceau de l'idéologie européo-centriste. Hollywood et les cinémas européens ont toujours voulu décliner, dans leurs superproductions, une hégémonie de la civilisation judéo-chrétienne, et c'est ce qui explique que des films sur les Croisades continuent encore d'être tournés. Nos publics ne peuvent pas appréhender le débat historique ainsi posé s'ils ne disposent pas de contre-modèles. Un pays comme l'Algérie, pour peu que la volonté institutionnelle existe et impulse une dynamique de réappropriation de l'histoire, a les moyens de sortir de l'occultation des figures fondatrices qui attesteront pour les nouvelles générations que le pays ne sort pas du néant. Le défi réside dans la capacité de construire des œuvres en mesure de rivaliser, au plan esthétique, avec celles que produisent Hollywood et les cinémas européens. Il faut tout de même avoir à l'esprit que les firmes multinationales mobilisent des budgets colossaux et des réalisateurs au summum du savoir-faire avec une garantie de retour sur investissement même si c'est un sujet sur la guerre du Péloponèse. Une fresque cinématographique, Algérie, pose alors forcément le problème de sa faisabilité indépendamment de la période et des personnages. Il n'est plus question désormais de faire œuvre propagandiste, mais d'entrer en compétition sur la scène internationale avec des problématiques qui intéressent les autres au-delà des limites du marché national. La vocation du cinéma est nettement, dans ce sens, de proposer un dialogue avec le monde et non plus de se cantonner dans les limites de l'autocélébration. Il y a simplement lieu, pour le cinéma algérien, de retenir une leçon magistrale, celle de La bataille d'Alger. Il n'y a pas, à cet égard, de projet grandiose a priori, mais quelle que soit l'œuvre, l'universalité de son message.

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