Le visiteur à la ville de Collo, censée être une destination touristique et donc accueillant de nombreux estivants pendant l'été, est complètement dépourvue de toilettes publiques, mettant en gène ceux qui ont une envie pressante pour se soulager. Pour les hommes, le problème ne se pose que rarement, car certains cafés sont dotés de toilettes, sinon on peut se réfugier au niveau des mosquées, même si on est pas pratiquant. Certains ne se gênent pas pour prendre la direction de la plage du centre-ville pour pouvoir faire leurs besoins au-dessous des escaliers qui, d'ailleurs, sont repoussants de par les odeurs nauséabondes. Il y a également ces kiosques de la commune, dégradés et abandonnés depuis une douzaine d'années qui, non seulement défigurent les sites où ils sont implantés, mais sont devenus des taudis où l'odeur pestilentielle qu'ils dégagent incommode les passant et le voisinage. Il existe bel et bien des toilettes publiques au niveau des plages, mais elles ne sont louées que durant la saison estivale. Le problème, en revanche, se pose avec acuité pour les femmes qui n'ont nulle part ailleurs pour se soulager, sinon de frapper à des maisons qui daignent les accueillir chez eux avec tout le risque que cela comporte. L'on imagine mal une femme qui se dirige vers la mosquée, en dehors de la prière du vendredi. Alors du moins par respect pour la gent féminine, il est souhaitable que les nouveaux locataires de l'Hôtel de ville de Collo qui essaient, tant bien que mal, d'améliorer les choses se penchent sur ce problème, d'autant que cela est également créateur d'emplois.
