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Quand le doute s'installe
La libération des otages en Colombie
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2008

L'hebdomadaire colombien Semana doit publier, aujourd'hui, une enquête sur la libération des otages et explorerait la piste d'une reddition moyennant finances des geôliers des Farc, camouflée en une audacieuse opération commando.
La libération des otages détenus par la rébellion colombienne a été abondamment commentée, surtout peut-être dans sa partie ou supposée comme telle par ceux qui la soulèvent. La question est simple : y a-t-il eu un prix, et quel en a été le montant ? La question parait banale tant elle revient avec récurrence dans les nombreux cas qui ont précédé cette libération, et elle garde toute sa pertinence avec une rébellion présentée comme « la plus riche au monde », puisque, dit-on, elle tire ses fonds du trafic de drogue et des rançons. Forts de cette règle non écrite, des médias ont effectivement émis des doutes sur la véracité du récit par les autorités colombiennes de la libération par l'armée de quinze otages, dont Ingrid Betancourt, mais Bogota a maintenu sa version et a démenti, comme Washington, le versement d'une rançon à la guérilla.
C'est la Radio suisse romande (RSR) qui a affirmé que des membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) avaient touché quelque 20 millions de dollars pour libérer les otages. « Trop peu », ont même rétorqué certains, mais cela n'a pas empêché ce média d'affirmer que « les quinze otages ont, en réalité, été achetés au prix fort, après quoi toute l'opération a été mise en scène », citant « une source proche des événements ». Réagissant à ces informations, le ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos, a démenti, vendredi dernier à Bogota, qu'une rançon ait été versée aux ravisseurs des Farc. Cette version, selon lui, « n'a aucun fondement, nous ne savons pas d'où elle provient. Mais pas un seul centime n'a été versé ». De son côté le général Freddy Padilla, commandant des forces armées colombiennes, a assuré que le gouvernement de Bogota n'avait « pas versé un seul centime dans cette opération », ce qui a permis la libération d'Ingrid Betancourt, de trois Américains et de onze Colombiens. Le général a estimé qu'il aurait été préférable que le gardien des otages, « Cesar », accepte des millions de dollars, car cela aurait démontré, selon lui, « la décomposition dans les rangs des Farc ». Interrogé lui aussi par la presse sur les informations de la RSR, l'ambassadeur américain à Bogota, William Brownfield, a, à son tour, démenti que les Etats-Unis aient versé la moindre rançon. « Combien avons-nous donné (...) pour la libération des trois citoyens américains ? Zéro. Zéro, rien. Ni un dollar, ni un peso, ni un euro », a déclaré le diplomate.
La France, qui n'a pas été mise en cause, dément aussi par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, avoir payé une rançon. En juin, le président colombien, Alvaro Uribe, avait annoncé avoir été contacté par des membres importants de la guérilla pour relâcher, moyennant finances, des otages qui, avait-il dit, seraient ensuite accueillis en France. L'hebdomadaire colombien Semana doit publier aujourd'hui une enquête sur la libération des otages et explorerait la piste d'une reddition moyennant finances des geôliers des Farc, camouflée en une audacieuse opération de commando par le gouvernement de M. Uribe, partisan d'une politique de fermeté contre la guérilla. Le ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos, avait expliqué, mercredi, que la libération des otages avait aussi été le fruit de l'infiltration d'un agent des renseignements, au sein de la direction de la guérilla. Il a finalement décidé de diffuser à la presse des extraits d'une vidéo réalisée par un membre des commandos spéciaux de l'armée colombienne qui se faisait passer pour un journaliste, affirmant que ces images prouvaient qu'il n'y a pas eu de mise en scène destinée à occulter le versement d'une rançon aux rebelles, mais d'une véritable opération commando.
Par ailleurs, la France, la Suisse et l'Espagne ont été chargées, ces dernières années, par M. Uribe, d'une mission de médiation avec les Farc. Deux émissaires européens, l'ex-consul français Noël Saez et le diplomate suisse Jean-Pierre Gontard se trouvaient ces dernières semaines en Colombie. Le quotidien d'opposition El Espectador a affirmé, vendredi, que ces deux émissaires chargés d'établir un contact avec les Farc ont été manipulés par le gouvernement Uribe et lui ont servi à détourner l'attention des rebelles, pendant que se préparait l'opération de libération de Mme Betancourt. Il est extrêmement rare qu'une libération d'otages se soit faite sans la moindre contrepartie. De nombreux gouvernements et organismes occidentaux ont mis la main à la poche pour obtenir la libération de leurs ressortissants et leurs employés, alors qu'ils disaient s'opposer à ces sordides tractations, et ne pas entretenir ce fléau.


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