50 médecins femmes et 50 médecins hommes feront partie de la mission médicale qui accompagnera les 36.000 pèlerins aux lieux saints de l'Islam. A titre d'exemple, l'année dernière, sur 120 médecins, seulement 12 femmes en faisaient partie. La décision est venue de très haut, dira le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui a assisté à l'inauguration du séminaire atelier qui a eu lieu, hier, à l'Institut national de santé publique (INSP). Ce séminaire atelier a concerné la couverture sanitaire de la campagne de pèlerinage de l'année 1433 de l'hégire. Les objectifs assignés à cette rencontre sont la mise à niveau des connaissances médicales et scientifiques en rapport avec les pathologies prévalentes et du contexte épidémiologique au pays d'accueil. Par ailleurs, le programme portera sur l'organisation et le fonctionnement du dispositif de couverture sanitaire qui sera mis en place à Djeddah, Médine et La Mecque. Le chef de la mission médicale, le docteur Saïd Dif, chef du service médecine du travail au niveau de l'INSP, affirmera que la mission des médecins n'est pas une sinécure. Le ministre de la Santé rappellera, à cet effet, que la mission médicale doit veiller sur la santé des pèlerins sur place et assurer la disponibilité des médicaments. A ce propos, il indiquera que le nombre de décès a sensiblement baissé par rapport aux années précédentes, vu le travail de proximité effectué par les médecins, les infirmiers, les psychologues et les psychiatres. De son côté, le Dr Oudahi, médecin interniste au CHU Mustapha-Pacha, a développé dans son exposé les grands axes auxquels la mission médicale est exposée. « La chaleur, l'humidité, la fatigue, le stress, l'agression psychologique puisque, pour certains pèlerins, c'est leur première sortie par avion, le changement d'alimentation et d'habitudes, les maladies du voyageur - entre autres diarrhée, constipation, gastro-entérite - doivent être pris en charge méticuleusement par le staff de la mission », a-t-il expliqué. « Il s'agit de faire face à l'imprévu ». Il ajoutera que les maladies inaugurales ne sont détectées que sur place car les postulants au pèlerinage âgés ignorent qu'ils sont atteints de maladies comme le diabète et autres pathologies chroniques. Dans ce contexte, le ministre a indiqué qu'une cinquantaine de candidats au pèlerinage ont déjà été écartés lors de la visite médicale, à l'image d'une femme enceinte de 7 mois dont la grossesse et le voyage peuvent être source de problèmes aussi bien pour elle que pour les médecins. Parmi le staff médical, Mme Naïma Berri, infirmière, avec un capital de 36 ans d'expérience dans une PMI à Sétif, est heureuse d'avoir été choisie pour prendre en charge les pèlerins. « D'une pierre deux coups », dira-t-elle. « C'est un cadeau de la providence et le couronnement de ma carrière », a-t-elle expliqué avec émotion. n Rabéa F. A retenir Le département de la Santé a décidé de mobiliser 7 ambulances pour mieux gérer les pèlerins qui nécessitent une prise en charge médicale. Un hôpital mobile de 30 places sera mis en place pour les soins primaires. Dix tonnes de médicaments sont mobilisées pour les différentes affections Le premier départ de la mission médicale est prévu le 15 septembre prochain.