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L'écriture cathartique
Lu pour vous - « L'enfant qui ne pleure jamais » de Mahmoud Aroua
Publié dans Horizons le 04 - 03 - 2013

Mahmoud Aroua raconte dans son roman « L'enfant qui ne pleure jamais », publié aux éditions Lazhari Labter, l'histoire déchirante de Farid, un jeune Algérien né dans le contexte difficile de la Guerre de libération nationale. Orphelin de père dès sa naissance, il découvre son handicap lorsqu'à l'école ses camarades le sollicitent pour exhiber sa force et montrer sa résistance à la douleur. Cette découverte ahurissante de son insensibilité à la souffrance physique devient la source de ses tourments. La maladie congénitale très rare, dont Farid est atteint, a fini par changer son comportement au fil des ans. Insensible de corps, le serait-il de cœur ? Il va chercher cette douleur qu'il n'a jamais connue dans une souffrance morale au relent dramatique. Entre déchirement et espoir, fera-t-il le bon choix ? Vaille que vaille, il a su apaiser ses peines. Farid a vécu une enfance malheureuse qui l'empêche, une fois adulte, de vivre en société. Enfant, il n'a pas de camarades. Les jeux en groupe lui étaient interdits. Les enfants de son âge ne comprenaient pas pourquoi il restait dans son coin à les regarder se débattre sans pouvoir s'associer à leurs cavalcades. La seule fois où ils ont su son handicap, ils l'ont traité comme un saltimbanque et une attraction de fête foraine. De toutes les souffrances qu'il a vécues en enfance, une seule persiste quand il devient un homme, celle de se détester et haïr son entourage. « On se bousculait pour me frapper, m'écorcher la peau, me pincer, me tirer les oreilles, m'écraser l'orteil pour découvrir les limites de mon insensibilité. Je les haïssais, autant que je me haïssais moi-même », se dit-il en son for intérieur. Farid, comme toute personne psychologiquement atteinte, est déchiré par une lutte intérieure à chaque fois qu'il est confronté à une épreuve difficile. Le côté obscur l'attire inéluctablement et lui fait miroiter un monde meilleur, alors qu'il n'est que déchéance et dépravation. Le destin, parfois, est la seule clé de la réussite. Et c'est ce qui arrive à Farid. Sa rencontre avec un vieux lui donne l'occasion de se poser beaucoup de questions qui lui permettront de se construire après tant d'avanies. Les conseils que lui prodigue le sage lui feront découvrir une lueur d'espoir. C'est ainsi qu'il décide de gérer lui-même son destin pour mieux affronter les prémices d'un choix à venir. Il surmonte ainsi son handicap et parvient même à obtenir un doctorat et opte pour l'enseignement. Le titre du livre peut laisser penser, de prime abord, que le personnage est insensible à la douleur parce qu'il ne pleure jamais, ou qu'il est courageux et stoïque face à la souffrance. Au fil de la lecture, l'on découvre un être tiraillé moralement, plus que jamais perclus en raison de son handicap. Rédigé dans une langue simple et musicale, « L'enfant qui n'a jamais pleuré » peut se lire d'un trait, parce que l'histoire qu'il raconte peut, à un moment ou un autre, arriver à tout le monde. Outre sa qualité littéraire, le roman vaut aussi par la somme d'informations relatives à l'histoire contemporaine de notre pays, l'auteur ayant fait en filigrane des clins d'œil incessants aux grands moments qui ont marqué la mémoire collective. Mahmoud Aroua est médecin anesthésiste-réanimateur, président et membre fondateur de la Société algérienne d'histoire de la médecine. Ses nombreux travaux de recherche sur l'histoire de la médecine arabo-musulmane lui ont valu autant d'articles et de participation à des congrès nationaux et internationaux. Son ouvrage « Traitement de la douleur, de la médecine arabe à la médecine moderne », publié il y a trois ans, a consacré plusieurs années d'études et d'investigations dans ce domaine. A l'instar des médecins arabes de l'âge classique, cet humaniste féru de littérature et de poésie a déjà publié en 1998 un recueil de poèmes intitulé « Fenêtre sur rêves » et en 2009 « Comme un boomerang ». « L'enfant qui ne pleure jamais » est son dernier ouvrage.
Djamel O.
« L'enfant qui ne pleure jamais » de Mahmoud Aroua, Editions Lazhari Labter, 135 pages.


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