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70.000 morts, 1.000.000 de réfugiés et 11 milliards de dollars de dégâts
Syrie 15 mars 2011 15 mars 2013
Publié dans Horizons le 10 - 03 - 2013

Personne ou presque n'ose élever la voix pour dire « Stop » aux massacres qui continuent, dans une indifférence presque générale. Avec ses 70.000 morts enregistrés depuis le 15 mars 2011, son million de réfugiés dans les pays voisins et les onze milliards de dollars de dégâts occasionnés aux infrastructures, la Syrie, ce pays au fragile équilibre religieux, tribal et ethnique, « s'effrite » sans qu'il y ait une quelconque solution à l'horizon. De l'avis de tous les analystes, elle risque de sombrer à tout moment dans le chaos et partition sectaire. Et avec elle, l'Irak, le Liban et même la Jordanie ses voisins. L'année 2013 sera-t-elle pour la Syrie celle que fut 1995 pour les Balkans ? L'affirmation des droits des minorités ethnoculturelles va-t-elle connaître un second souffle avec le « printemps arabe » ?
BACHAR RESISTE
Le président Bachar el-Assad exclut de quitter le pouvoir. La raison ? Il semble avoir compris, selon Nadim Shehadé, chercheur à Chatham House à Londres que tant que l'administration Obama ne voudra pas intervenir en Syrie, et elle ne le veut pas, il peut se sentir tranquille ». « Les Américains ont plus peur de ce qui va se passer après Assad que d'Assad lui-même » explique le chercheur. Depuis peu, il multiplie les gestes à l'endroit de ses opposants. « Nous sommes prêts à négocier avec tout le monde, y compris des militants qui déposent les armes » leur dit-il. « Pas avec les terroristes » précise-t-il. « Aucun patriote ne peut penser à vivre en dehors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens » explique-t-il au Sunday Times. Les responsables iraniens qui le soutiennent mordicus, annoncent même sa participation à l'élection présidentielle prévue en 2014. « Le président Assad, comme d'autres, participera à la prochaine élection » annonce Ali Akbar Salehi le chef de la diplomatie devant Walid Mouallem, son homologue syrien. Cette offre de dialogue n'est pas nouvelle. Mouallem l'a évoquée fin février. La Syrie sollicite les pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Bouthaina Shaaban, la conseillère politique du président, qui a effectué une tournée dans ces pays pour les remercier d'avoir évité à la Syrie, une intervention militaire de l'Occident comme en Libye, leur a demandé d'être « plus dynamiques pour trouver une solution » à la crise qui secoue son pays. « Nous voudrions que vous fassiez davantage entendre votre voix, que vous exprimiez plus fermement votre soutien pour mettre fin à la violence. Je pense que les pays du groupe Brics ont plus de poids que ce qu'ils montrent jusqu'à présent (...) et je pense qu'ils peuvent faire plus » leur dit-elle. La France et la Grande- Bretagne qui réclament, comme plusieurs pays occidentaux et arabes, le départ du président syrien, multiplient les initiatives. Dernière en date, celle de François Hollande. Lors de son récent déplacement à Moscou, il a proposé la désignation d'une ou plusieurs personnalités pour assurer les discussions permettant (une) transition politique. Une transition que la Ligue arabe vient presque de tracer avec sa décision de désigner la Coalition nationale que dirige Ahmed Moaz al-Khatib comme seul représentant légitime du peuple syrien. Mieux, elle l'a appelée à former une instance exécutive en vue d'occuper le siège de la Syrie. Aussitôt dit, aussitôt fait. Al-Khatib a convoqué pour demain une réunion de l'opposition à Istanbul. Au menu la question du gouvernement et de son chef. Mercredi, la Ligue arabe a appelé l'opposition à se doter d'une « instance exécutive » si elle veut occuper le siège de la Syrie au sein de l'organisation panarabe.
L'OPPOSITION LÂCHE DU LEST
Depuis quelque temps, l'opposition fait preuve d'une certaine flexibilité. Sous la pression des Américains qui mettent leurs auxiliaires européens et arabes en garde contre le danger que représentent les groupes terroristes qu'ils ont eux-mêmes créés et alimentés en Syrie, elle laisse entendre qu'elle est prête à engager un dialogue avec des personnalités du régime et ....sans conditions préalables. Selon Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères « les représentants de la coalition nationale et ceux qui les soutiennent seraient prêts à négocier avec le gouvernement sans réclamer le départ de Bachar el-Assad dès « que les conditions seront créées ». Haytham al-Manaa, le président du Comité national de coordination pour le changement démocratique rencontrera aujourd'hui à Moscou le patron de la diplomatie russe pour échanger sur deux questions : « La fin des violences » et « La solution politique pour former un gouvernement de transition » doté des pleins pouvoirs. Al Manaa sera le 18 de ce mois à Washington pour rencontrer John Kerry. Cette disponibilité de l'opposition recoupe avec la proposition de Lakhdar Brahimi. Le médiateur des Nations unies et de la Ligue préconise un dialogue entre l'opposition et une délégation du régime jugée « crédible et habilitée » sous les auspices ou avec l'aide des Nations unies. Parallèlement à cette rencontre de Moscou, Bruxelles abritera aujourd'hui une rencontre entre Brahimi et les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. Selon un haut responsable de l'UE, les discussions porteront sur « les moyens de soutenir les efforts de M. Brahimi. « La solution reste pour Brahim et les 27, politique » dit-il. Ici et là, on fait état d'une entente entre les Russes et les Américains qui auraient poussé leurs alliés dans une impasse de manière à pouvoir leur imposer prochainement un plan de sortie de crise de la Syrie ordonné avec Al Assad au pouvoir, le temps de négocier une Charte nationale avec l'opposition non-armée sous le contrôle d'observateurs internationaux. Une fois cette charte négociée, Moscou accueillera une conférence internationale pour parler de paix globale au Proche-Orient sur le modèle de la conférence de Madrid de 1991. Obama semble avoir entendu enfin Ban Ki-moon. « Toute solution militaire conduira à une dissolution de la Syrie » disait-il redoutant de voir cette « guerre » en Syrie s'inscrire dans un affrontement chiites-sunnites au Moyen-Orient ou dans une forme de guerre froide internationale dans les six ou huit mois à venir.


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