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la tête dans les nuages... mais sur les épaules
grutiers du Chantier de la Grande mosquée d'Alger
Publié dans Horizons le 06 - 04 - 2013

Vêtus de combinaisons de couleur rouge et de casques jaunes, des manœuvres, des coffreurs, des ferrailleurs, travaillent en étroite collaboration avec ceux qui les dirigent : les chefs d'équipe. Entre les engins qui servent à creuser et ceux qui destinés aux terrassements, des camions et des dumpers font le va-et-vient entre les ateliers et le chantier qui s'étend sur 20 ha, soit une superficie globale de 400.000 m2. Le chantier a besoin aussi de ceux qui aiment avoir la tête dans les nuages et voir les choses d'en haut : les grutiers. En effet, une vingtaine de grues sont opérationnelles. La mission de cette catégorie de travailleurs sur le chantier est de déplacer les charges importantes et déposer les matériaux nécessaires à la construction ou à la rénovation. Abdennour, Mabrouk et Ramdhane, trois grutiers qui viennent de différentes régions du pays, nous livrent leurs impressions. Point commun : leur sang-froid. Si Abdennour avoue évoir été fasciné par ce travail dès son enfance, Mabrouk et Ramdhane l'ont choisi en raison de sa rémunération. Le métier de grutier est une tâche qui demande beaucoup d'attention, de vigilance et de patience. Beaucoup de paramètres entrent en jeu. Selon leurs propos, un grutier doit avoir une très bonne vue, une bonne audition et ne pas être sujet au vertige. « Ce poste de conduite peut se trouver à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de mètres du sol, c'est pour cela qu'il faut accorder beaucoup d'attention et avoir le sens de la responsabilité, car c'est un poste clé dans le bon fonctionnement d'un chantier », dit Ramdhane. « Dans ce métier, il faut être serein et rester calme dans les moments d'agitation du chantier. Ce sont des qualités capitales », dit Mabrouk qui ne craint pas la solitude. Il insiste sur « la nécessité d'avoir de bons réflexes lors des situations périlleuses et la bonne coordination des mouvements par la capacité de faire plusieurs choses en même temps avec ses deux mains ». Pour Abdennour, le métier de grutier « est très difficile ». La première condition pour faire ce travail c'est de « connaître le fonctionnement d'un chantier et le matériel utilisé ».
Une base de vie dans l'enceinte du chantier
Plus explicite, il dit que les grues des années 80 ne ressemblent pas à celles d'aujourd'hui et le transport des poutres n'est pas le même que celui des briques. Pour être un bon grutier, la disponibilité est une condition incontournable. « Un grutier sait quand il commence sa journée, mais il ne sait pas quand elle se termine », dira l'un d'eux. Au chantier de la Grande Mosquée d'Alger, comme dans d'autres chantiers, lorsqu'un grutier est en retard, c'est tout le chantier qui reste bloqué. Pour éviter tous les retards et les problèmes des embouteillages à Alger, l'entreprise chinoise a mis en place une base de vie à l'intérieur du chantier. « On a tout à notre disposition », ont-ils confirmé. Des chalets très bien équipés pour dormir, un restaurant où l'on prépare des mets algériens et chinois et un foyer pour la détente. Après les heures de travail, ils peuvent sortir et déambuler à l'extérieur. La majorité préfère rester dans la base pour pouvoir récupérer et se préparer pour une nouvelle journée. Quelles sont les qualités et les compétences d'un grutier ? « La conscience et la minutie », répondent-ils en chœur, tout en indiquant qu'ils respectent les règles de sécurité, puisqu'ils doivent éviter de prendre tout risque lié aux manipulations des charges. « En respectant ces conditions, le grutier se concentre sur son travail, surtout avec le panorama splendide depuis la cabine, on a l'impression qu'on domine tout et on ne se rend pas compte du temps qui passe », indique Abdennour. Les grutiers assurent qu'ils ne souffrent pas des conditions climatiques « sur les hauteurs ». Ils travaillent à l'abri de la pluie, à l'intérieur de cabines spacieuses, silencieuses, climatisées, chauffées et bien équipées en appareils d'aide à la conduite. Elles sont également équipées de vitres fumées, de rideaux ou de pare-soleil. Le siège confortable et réglable contribue aussi au confort du conducteur. Comment communique-t-on avec les autres travailleurs ? Mabrouk dévoile que la communication se fait par le langage des signes. Mais ils disposent également de talkie-walkie pour les manœuvres difficiles. Les grutiers que nous avons interrogés soulèvent, tout de même, un problème majeur pour ceux qui sont dans de telles situations. L'absence de water closed représente un inconvénient dans le métier de grutier. Pour y remédier, ils « utilisent des bouteilles vides et des sacs en plastique », disent-ils. Ils indiquent qu'il est difficile d'arrêter la grue pour aller aux toilettes. Pour ce qui est des salaires des conducteurs de ces engins, ils varient selon l'expérience, les diplômes, l'entreprise, les conditions de travail. Ils indiquent que le dernier grutier perçoit un salaire de 70.000 DA avec prise en charge. Les grutiers sont confrontés également à d'autres soucis liés à la nature. « La difficulté majeure de ce métier est de travailler avec une visibilité réduite par temps de pluie ou de brouillard », a indiqué Mabrouk. De nuit, les difficultés augmentent même avec l'éclairage des projecteurs.


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